Aperçu du printemps : typiquement québécois, avec une finale spectaculaire

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Les météorologues de MétéoMédia anticipent une alternance entre les poussées de douceur et les descentes de froid. Des montagnes russes pour le printemps au Québec. Prévision.


En bref :

  • Températures en montagnes russes;

  • Finale spectaculaire en mai;

  • Mars et avril : précipitations plus abondantes;

  • Inondations printanières : risque modéré.


Montagnes russes

Les météorologues de MétéoMédia anticipent un printemps en dents de scie. Des poussées de douceur aux descentes de froid, l'ensemble de la saison 2025 présentera des températures près des normales. Toutefois, une finale spectaculaire risque de faire plaisir alors que mai mettra en scène une transition vers l'été en accéléré.

« On ne prévoit pas de grandes anomalies de température pour le printemps dans son ensemble, affirme André Monette, chef de la météorologie. Le printemps risque de prendre fin avec une moyenne légèrement au-dessus des normales. Dans le palmarès des saisons printanières, l'édition 2025 va se situer dans la moyenne. Toutefois, mai sera plus chaud par rapport à la normale. »

Meteogramme QC

Le froid et l'altitude

La lutte des masses d'air représente toujours un enjeu déterminant pour les saisons de transition, soit le printemps et l'automne. De fait, le scénario de l'équilibre entre le froid et la douceur est privilégié par les météorologues de MétéoMédia pour l'ensemble du trimestre. Toutefois, une variable risque de jouer les trouble-fêtes : les soubresauts du vortex polaire. En mars et en avril, la situation en haute altitude dictera en partie la persistance des descentes de froid dans l'est du pays. Une progression en montagnes russes semble plausible au moment d'écrire ces lignes. Du reste, mentionnons que l'influence d'autres phénomènes importants, comme la situation dans le Pacifique équatorial ou le positionnement de l'anticyclone des Bermudes, parait d'un second ordre ce printemps. L'épisode La Niña tire à sa fin.

« Le réchauffement stratosphérique peut permettre au vortex polaire de glisser vers nos régions, explique André Monette. Il peut aussi le dissoudre et en atténuer les effets. Les descentes de froid en mars et en avril n'auront pas un impact majeur dans ce dernier scénario, mais risquent d'être dures pour le moral. »

« La situation en haute atmosphère laisse entrevoir des signes de perturbation plutôt inusités, précise Réjean Ouimet, météorologue. Ce qui signifie un passage à vide du printemps avec du froid inhabituel vers le mois d’avril. Les impressions de progrès vers la belle saison à la faveur de poussées de chaleur au cours des prochaines semaines seront remises en question. »

Contexte froid

Printemps perturbé

Les attentes élevées par rapport au retour des températures douces et de la disparition définitive de la neige seront déçues cette année. Petit rappel : l'an dernier, le printemps a été exceptionnellement doux, mais une tempête de neige a frappé le Québec en avril. L'édition 2025 de la saison ne fera pas exception à la règle : de 30 à 70 cm sont prévus selon les régions.

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« Une raison de plus d’exercer sa patience, c’est le côté perturbé de notre printemps, estime Réjean Ouimet. Dans un scénario de masses d’air en bataille, toutes sortes de perturbations sont possibles. Une bordée en mars ou en avril fond quand même rapidement, mais ça retarde la fin de la neige au sol. »

Contexte contraste

Pour consulter l'article publiée par The Weather Network en anglais, cliquez ici.


Le meilleur pour la fin

Février a été particulièrement généreux en ce qui concerne la neige. Cette situation pourrait laisser craindre le pire pour la saison des inondations. Toutefois, il y a une bonne nouvelle : ce couvert neigeux est caractérisé par une teneur en eau plus faible. Ceci s'explique par le fait que les températures sont demeurées froides. Il y a eu peu de pluie et de pluie verglaçante.

Ce printemps, les météorologues estiment que les précipitations seront au-dessus de la normale. Le tracé des vents forts en altitude laisse entrevoir le passage de plusieurs systèmes en provenance du sud-ouest des États-Unis. Un tel contexte atmosphérique signifie de la pluie et de la neige en abondance et possiblement des tempêtes. Ce scénario concerne davantage les mois de mars et avril. Mai risque donc de racheter la saison. Malgré tout, on n'anticipe pas de précipitations records qui risqueraient de causer des inondations généralisées.

« Le soleil va probablement nous manquer, explique Réjean Ouimet. Les nuages aiment bien le temps frais et humide au printemps. L’abondance des précipitations demeure un enjeu de taille. Mis à part un risque d’inondation réel, les retards des semis sont également à prévoir. Le dénouement vers le temps plus chaud qui va s’accélérer en seconde moitié de saison. Ceci laisse entrevoir une floraison spectaculaire en mai. »

Apercu PRECIP - QC

L'hiver s'en va

Les attentes au printemps concernent aussi la disparition de la neige au sol. Ce signe encourageant remonte le moral après avoir connu un hiver somme toute rigoureux. Si vous habitez dans le sud du Québec, vous avez plus de chance. Vous serez en mesure d'apercevoir la pelouse bientôt. Les régions situées plus au nord risquent d'encaisser quelques chutes de neige qui vont retarder la fonte complète du couvert nival.

« Le décor de neige d’hiver risque de s’attarder plus longtemps que de coutume, prévoit Réjean Ouimet. Entre souffleuse et tondeuse, la première va voler la vedette. En temps normal, la disparition finale de la neige au sol s’opère durant la quatrième semaine de mars dans le sud du Québec, soit autour de l’équinoxe. On achève le travail 6 semaines plus tard dans les régions plus au nord. On peut s'attendre à un débarras complet de la neige retardé cette année. »

Neige au sol - Fin QC

Avec la collaboration de Patrick Duplessis, Réjean Ouimet et André Monette, météorologues.


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