Décembre à nos portes: 5 raisons d’aimer ou de détester ce mois
C’est un mois qui polarise. La neige. Le temps des Fêtes. Joies pour certains, fardeau pour d’autres. Et vous, vous aimez ou vous détestez décembre?
Le froid
Oui, certains aiment le froid. Et pas seulement pour l’éventuel réconfort d’un feu de foyer après une longue journée de ski, ou parce que c’est une bonne excuse pour rester à l’intérieur. Pour plusieurs, et on ne parle pas uniquement des amoureux de l’aventure, braver le froid, avoir le dessus sur ce que la météo nous envoie est un genre de victoire sur les éléments. D’autres parlent de tranquillité, d’un certain silence même quand le vent souffle sur les arbres dénudés de leurs feuilles.
Certaines études mentionnent même que le froid peut améliorer l'humeur en stimulant la production d'endorphines et de dopamine, qui sont des hormones liées au bonheur, particulièrement lorsqu'il est associé à un bon ensoleillement. Sans doute de bons points, mais dans l’ensemble, la plupart des Québécois échangeraient avec grand plaisir un -25° contre un 25°.

Le grand écart
À ce niveau, décembre à de quoi ravir et faire rager presque tout le monde. L’écart entre la température la plus froide et la plus chaude observée au Québec en décembre depuis 2000 est énorme : 69 degrés! Le 26 décembre 2004, le mercure est descendu jusqu’à -47,8° à Lac-Benoît, au nord du Saguenay. À l’autre bout du spectre, le thermomètre a pointé 21,2° à Saint-Anicet, le 24 décembre 2015. Faire les emplettes de la veille de Noël en sandales, ce n’est pas idéal pour se plonger dans l’esprit des Fêtes. En moyenne, le premier froid mordant arrive au Québec autour du 19 décembre.
La neige
Prochain dossier : la neige. On comprend mieux ceux qui l’aiment. Le ski, la glissade, la raquette, ou simplement la beauté du tapis blanc qui recouvre le sol et donne des airs d’infini aux collines, champs et vallées. Des airs d’infini teintent aussi les rues d’une grande ville après une bonne bordée. Que l’on parle de bouchons de circulation ou de délais de déneigement, l’infini nous traverse souvent l’esprit.

Québec loin devant Montréal
À ce niveau, la différence est marquante entre différentes régions du Québec. Prenons en exemple Montréal et Québec, qui sont pourtant à moins de trois heures de route l’une de l’autre. À Montréal, un Noël blanc est loin d’être garanti, avec un couvert de neige moyen d’à peine 10 cm en moyenne au début du temps des Fêtes. À Québec, on en compte habituellement plus de 20 cm, ce qui est plus que le double de la métropole. Au cœur de l’hiver, la Capitale-Nationale peut compter sur un couvert neigeux trois fois plus épais que celui de la métropole.
La pluie
Le prochain élément polarise moins : la pluie. Oui, une fine pluie de juin, même un court orage de juillet peut être agréable. Mais il faut avoir une joie de vivre à toute épreuve pour apprécier une pluie de décembre à une température de 2°. Des conditions qui gardent à l’intérieur même les plus grands amoureux d’activités de plein air. Montréal est particulièrement gâtée de ce côté. Il y tombe en moyenne 42 mm de pluie en décembre, contre 50 cm de neige. Voilà la raison principale du faible couvert de neige au sol dans la métropole en décembre. Québec reçoit en moyenne 32 mm de pluie contre 72 cm de neige. Pas étonnant que tant de gens de Montréal descendent en voiture le long du Saint-Laurent avec leurs skis sur le toit durant le temps des Fêtes.

Le soleil
Le quatrième dossier polarise encore moins : la durée des journées. Qu’il réchauffe ou non, on aime tous la présence du soleil. À Québec notamment, on voit la lumière du jour durant tout juste 8 heures et demie au milieu du mois de décembre. Tout un contraste avec les près de 16 heures du milieu de juin. Et comme si ce n’était pas suffisant, décembre est le mois le plus nuageux de l’année, donc on y voit encore moins le soleil. Il y a de l’espoir pour cette année cependant. On prévoit un mois plus froid que la moyenne, ce qui signifie habituellement moins de nuages.

LA question
Le dernier point est le plus délicat, et peut-être celui qui polarise le plus les opinions : Noël. On va s’en tenir à la météo et laisser ce dossier aux réunions familiales.
Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.
