
Cet élément est porté disparu depuis le début de l'année et ce n'est pas normal
Vous l’avez sans doute remarqué, la pluie se laisse désirer depuis le début de l’année et ce n’est pas normal. Explications.
Encore la faute aux clippers
De nombreux Québécoises et Québécois ont découvert ce qu’était un clipper cet hiver : ces dépressions sournoises de l’ouest ont dominé la Belle Province jusqu’à présent. Rappelons qu'en l'espace de seulement une semaine, soit du 26 janvier au 1er février, trois clippers se sont passé le flambeau.

Depuis le début de l’année, la pluie s’est faite particulièrement discrète et ces dépressions promptes et chafouines ont joué un rôle considérable : puisque les clippers proviennent des Prairies canadiennes, ils sont accompagnés d’une masse d’air froid qui empêche la plupart du temps les précipitations de tomber sous forme liquide. En somme, un clipper dépose généralement une neige sèche et volatile, idéale pour la poudrerie et la visibilité réduite sur les routes.
Une carence évidente
Au total, seuls 4,4 mm de pluie sont tombés à Montréal entre le 1er janvier et le 8 février. On pourrait croire qu’il s’agit d’une situation normale étant donné que l’on se trouve toujours dans le cœur de l’hiver. Or, c’est faux : le sud de la province reçoit en moyenne entre 35 et 40 mm au cours des 40 premiers jours de l’année.

Une situation qui s’explique par la succession des clippers et par la déviation des systèmes gorgés d’humidité provenant du golfe du Mexique. Lorsque ces derniers jettent leur dévolu sur le Québec, les températures sont plus susceptibles de dépasser le point de congélation et de générer de la pluie. Ainsi, puisque les clippers ont pris toute la place, les systèmes du sud se sont heurtés à un blocage et ont pris la poudre d’escampette vers l’Atlantique.

Bon à savoir : depuis 2021, la pluie a été radine au Québec durant les premières semaines de l’année. À l’exception de l'année 2024, lorsque Montréal a reçu près de 35 mm, toutes ont été largement sous la normale.
Ce n’est pas demain la veille
Les espoirs de revoir la pluie de sitôt sont bas, voire nuls : le Québec se trouve à l’aube d’une longue séquence de températures sous les normales saisonnières qui pourrait durer plus d’une dizaine de jours. Si on voit le bon côté des choses, les épisodes de verglas ont brillé par leur absence en 2025 jusqu’à présent, hormis la bruine glacée du 6 février.
