
Neige record à Montréal : une première en 125 ans
Deux tempêtes majeures en quatre jours, ça ne s'était pas vu depuis... en fait ça ne s'était presque jamais vu. Presque.
Une première depuis 1898
72,4 cm. C'est la quantité de neige tombée sur Montréal entre le 13 et le 16 février. La dernière fois que ça s'était vu, en fait la seule autre fois, c'était entre le 19 et le 22 janvier... 1898! Il était alors tombé précisément la même quantité de neige, soit 72,4 cm. Il y a fort à parier que le déneigement a été plus compliqué à l'époque, sans le moindre équipement mécanique. Mais du même coup, presque pas de voitures, donc moins d'urgence à déneiger les rues.

En moins de quatre jours
Le 13 février, on a observé une accumulation de 34 cm de neige sur la métropole. On croyait bien que c'était LA tempête de l'année, mais son règne allait être de très courte durée. Le dimanche 16 février, Montréal a reçu 36,8 cm de nouvelle neige. Si l'on ajoute le 1,6 cm tombé samedi le 15, on arrive à un total de 72,4 cm en quatre jours.

Soulignons que les deux tempêtes, individuellement, font partie des plus marquantes depuis 1942 en matière de quantités reçues à l'aéroport de Montréal. Celle de jeudi occupe la 29e place et celle de dimanche, la 17e place.
Le fameux 4 mars 1971
Certains se rappellent sans doute la tempête des 3 et 4 mars 1971, que l'on appelle encore « la tempête du siècle ». Il y était tombé 47 cm de neige en moins de 24 heures. Les forts vents avaient causé des conditions de blizzard durant 11 heures, alors que dimanche, ces conditions ont duré 6 heures. Elle mérite donc toujours son titre de « tempête du siècle ». Mais même s'il avait neigé trois jours après, soit le 7 mars, cette bordée avait laissé moins 20 cm de neige sur la ville, pour un total de 60,2 cm en quatre jours, loin de la marque de 2025.

Enfin un répit
À titre de comparaison, il est tombé 40 cm de neige sur Montréal durant tout le mois de janvier. Ça fait donc presque deux fois plus en seulement quatre jours. Heureusement, les équipes de déneigement ainsi que le dos des pelleteurs auront droit à un certain répit. On ne voit aucun système majeur sur les radars d'ici la fin de la semaine.

Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.