
L’un des plus grands froids en Amérique du Nord depuis 2014 : voici pourquoi
Le vortex polaire qui a pris d'assaut le continent nord-américain est puissant : un tel épisode de froid ne s’est pas produit depuis 2014. Explications.
L’une des poussées de froid les plus intenses depuis 2014
Celles et ceux qui habitent le nord-ouest de la province l’ont remarqué dimanche, le froid s’installe. Or, il n’est pas comme les autres : il pourrait s’agir de la plus intense poussée de froid en Amérique du Nord en 11 ans. Cet épisode glacial est particulier en raison de deux facteurs : son étendue et sa durée.

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Un violent vortex polaire a entamé une longue descente sur l’Amérique du Nord et il continue de gagner du terrain. Dimanche, il a atteint le nord-ouest du Québec. Des ressentis sous les -30 ont été observés, notamment du côté de l’Abitibi-Témiscamingue. Or, ce n’est pas seulement le territoire canadien qui est concerné par le froid : le vortex a atteint le Minnesota et poursuivra sa route jusque dans le nord du Mexique et sur la côte est américaine.

La journée de mardi serait la plus froide de toutes : un maximum de -17 °C est prévu pour Chicago et le mercure devrait tourner autour du point de congélation à La Nouvelle-Orléans. En somme, les températures seraient près de 15 °C sous les normales saisonnières du Midwest jusqu’au nord du Mexique.

Des bris d’aqueducs pourraient survenir et le réseau électrique pourrait devenir surchargé. Qui plus est, une tempête hivernale historique s’apprête à frapper de plein fouet le sud des États-Unis et pourrait générer plus d’une vingtaine de millimètres de verglas dans le nord de la Floride en mi-semaine. On parle également d’une bordée possible au Texas et en Louisiane.

Fait étonnant : dimanche, le point froid national de -45,4 °C s’est produit à l'aéroport de Wekweètì, dans les Territoires du Nord-Ouest. Vendredi et samedi, les ressentis ont frôlé les -60 dans certaines régions du Nunavut, notamment à Baker Lake et Rankin Inlet.
Une semaine glaciale
Ce qui rend cette poussée de froid si intense, c’est également sa durée. Ainsi, l’Amérique du Nord devrait subir les conséquences du vortex polaire pendant au moins cinq jours, voire un peu plus. À Montréal, si le mercure demeure sous la barre des -15 °C entre lundi et mercredi, soit trois jours consécutifs, ce serait une première depuis 2019. Le retour aux normales saisonnières devrait s’effectuer au cours du prochain week-end.
