
Il fera plus froid à Montréal qu’à Kuujjuaq
Le Québec est à l’envers : dès ce vendredi, une anomalie de température fera en sorte qu’il fera plus chaud au nord de la province que dans la métropole.
C’est du 2 au 7 janvier que cette anomalie de température affectera Kuujjuaq et les environs. Des écarts allant jusqu’à 20 °C de différence avec les normales saisonnières sont possibles.
Deux éléments expliquent ce phénomène : la descente d’une masse d’air arctique et le déficit de glace dans la baie d’Hudson.

1) Descente d’air arctique + remontée d’un système
Le sud du Québec s’apprête à vivre des températures plus froides que les normales. En effet, la température devrait être de -4 °C à ce temps-ci de l’année, en cette première semaine de janvier. Mais le mercure indiquera plutôt une température de -14 °C, soit une différence de 10 degrés.
À l'inverse, dans le Nunavik, du Coté de Kuujjuaq par exemple, les températures oscilleront près du zéro cette semaine alors que la normale est autour de -18 au début du mois de janvier.
Cette poussée froide descend sur la province jusqu’au sud du Québec, mais évitera le nord de la province grâce à la présence d’un système qui remontera dans la direction inverse, soit du sud vers le nord. C’est également ce système qui apportera de la douceur dans le nord du Québec.

2) Déficit de glace
L’autre élément qui contribue à ces anomalies de températures : le manque de glace dans la baie d’Hudson.
Alors que la baie devrait être en grande partie gelée à ce temps-ci de l’année, elle ne l’est pas et c’est justement ce qui entraine ces écarts de températures.
Ce plan d’eau non gelé agit en quelque sorte comme une « source de chaleur ». En effet, comme la température de l’eau demeure au-dessus de 0°C, les masses d’air qui passent au-dessus de la baie d’Hudson se réchauffent, ce qui limite ensuite le refroidissement de l’air.
La province est plutôt habituée à ce patron particulier cette saison. En effet, cette situation est survenue à plus d’une reprise au cours du mois de décembre 2024.

Avec la collaboration d'Alexandra Giroux, météorologue.