Été 2023 : une saison qui sera historique au Québec
Une saison hors de l'ordinaire, mais pas pour les raisons que l'on aime. Prévision.
Un été à oublier
Si vous trouvez que l'été laisse un goût amer, ceci s'explique par le fait que le Québec connaît une saison particulièrement arrosée. Non seulement les précipitations ont dépassé la normale dans plusieurs régions, le soleil a manqué à l'appel. De fait, l'été 2023 a été un des plus gris de l'histoire, notamment à Montréal.
« Le total de précipitations depuis le début de l’été météorologique (1er juin) a été plus abondant qu’habituellement, confirme Patrick Duplessis, météorologue. Cette tendance s’accentue en se dirigeant vers l’est de la province. Sherbrooke et Gaspé ont plus que doublé leur total de pluie normal pour la période du 1er juin au 16 août. La réalité du nord-ouest de la province était tout autre cet été pour ce qui est des précipitations, alors que celles-ci se retrouvent nettement sous la normale de ce côté. »
La capitale arrosée
En ce qui concerne les accumulations d'eau, Québec se distingue cette saison. Avec une quinzaine de jours restants et de la pluie sur les radars, l'été 2023 pulvérise l'ancien record pour la Capitale-Nationale. De fait, le total de pluie dépasse dorénavant les 500 mm reçus.
« Il s’agit déjà d'un record de pluie pour l'été, et les deux dernières semaines du mois vont vraisemblablement pousser le total encore plus loin, explique Patrick Duplessis. Québec rejoint donc Sherbrooke dans le clan de l’été le plus pluvieux. »
La grisaille
Les précipitations ont été abondantes jusqu'à présent et le Québec a manqué de soleil. Cette donnée concernant les heures d'ensoleillement en dit long sur la qualité de la saison. De fait, l'été 2023 est décevant à plusieurs égards, mais surtout en raison du manque de luminosité. À ce chapitre, Montréal et Québec pourraient passer à l'histoire.
« Si on compile le nombre total d’heures de beau temps (moins de 50 % de couverture nuageuse, durant le jour), on constate que l’été 2023 sort du lot, poursuit Patrick Duplessis. En projetant le nombre d’heures jusqu’à la fin du mois d’août, on se situerait entre 340 et 370 heures de beau temps à Montréal, et entre 270 et 300 heures à Québec. Dans les deux cas, ce serait le nombre le plus bas depuis le début des données en 1953. »
Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.
