Tempêtes de février : trois raisons qui les rendent historiques

Des records pulvérisés, des conséquences qui s'étirent sur plus de 10 jours : les deux tempêtes de février 2025 marquent l'histoire de la météo au Québec.


De lourdes conséquences

Au Bas-Saint-Laurent, des dizaines d'écoles ont été fermées durant trois jours. À Montréal, le déneigement ne sera probablement complété que deux semaines après la première tempête. En Gaspésie, la route 132 a été fermée durant deux jours, isolant plusieurs communautés en début de semaine. Six jours, du 13 au 18 février 2025, qui resteront marqués longtemps dans la mémoire des Québécois, particulièrement des automobilistes.

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Déneigement compliqué

Montréal a reçu plus de 72 cm de neige en quatre jours, du jamais vu depuis 1898. Les déneigeurs ne l'oublieront pas de sitôt. À Montréal, des équipes travaillent sans relâche depuis la première tempête le 13 février. Plusieurs rues sont étroites, les bancs de neige atteignent souvent une hauteur de plus de trois mètres, certains automobilistes peinent à respecter les consignes de stationnement, bref, le déneigement de la ville pourrait prendre jusqu'à deux semaines.

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Des bordées spectaculaires

Il y a eu de pires bordées dans l'histoire de la métropole. La « tempête du siècle » de mars 1971 vient à l'esprit, même si celles du 26 au 28 décembre 1969 et des 16 et 17 février 1954 avaient déposé plus de neige. Mais c'est la succession de ces deux tempêtes qui les rendent historiques. Elles occupent chacune une place parmi les 30 plus importantes bordées de neige de l'histoire de la métropole, soit la 14e et la 29e place. Quelques autres hivers, notamment ceux de 1954-55 et 1992-93, ont vu deux tempêtes parmi les 30 plus importantes, mais jamais au cours du même mois.

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Un mètre de neige

Mais en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent, plusieurs sourient peut-être en voyant les problèmes de déplacements des Montréalais. Leurs chiffres écrasent ceux de la métropole en matière de quantité de neige. À l'aéroport de Mont-Joli, on a enregistré une accumulation de 99 cm de neige durant la seconde tempête, soit entre le 16 et le 19 février. L'ancienne marque de 86,6 datait de février 2014. Mais les rafales ont sculpté le couvert neigeux et l'on voit des accumulations de bien plus d'un mètre à plusieurs endroits.

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Deux réalités

À Gaspé, il était tombé 103,8 cm de neige en cinq jours, entre le 17 et le 21 février 2013. Cette marque a été pulvérisée par les deux récentes bordées. À L'aéroport Michel-Pouliot de Gaspé, on a observé 121,1 cm d'accumulations entre le 13 et le 17 février dernier. Notons que pendant ce temps, les gens de l'Abitibi vaquaient à leurs occupations de façon tout à fait normale. Val-d'Or n'a reçu que 20 cm de neige, et Chibougamau, 25 cm entre le 12 et le 19 février. Les automobilistes ne s'en sont sûrement pas plaints. Les motoneigistes, eux, peut-être.

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Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.

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