Les précipitations seront vraiment plus intenses dès 2020

Une étude scientifique évalue la rapidité des changements durables de pluviométrie à venir sur l'agriculture mondiale, sous l'effet des changements climatiques. L’Est de l’Amérique du Nord apparaît comme l’une des régions qui seront touchées le plus vite.

L’agriculture est en première ligne du dérèglement du climat. Même si les objectifs des Accords de Paris sont respectés, des changements au niveau des précipitations vont affecter durablement plusieurs régions de la planète avant 2040, dont celles des champs québécois. C’est une des conclusions d’une étude publiée lundi dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) par quatre chercheurs du Royaume-Uni, du Chili et de la Colombie.

10 à 20 % de précipitations en plus dans l'est de l'Amérique du Nord

La carte ci-dessous indique les variations prévues de pluviométrie au cours des prochaines décennies, dans l’excès (en bleu), comme dans la raréfaction (en rouge), par rapport aux données moyennes enregistrées de 1986 à 2005. Plus les couleurs sont foncées, plus le changement se fera rapidement.

PNAS

Le Québec fait partie des régions les plus touchées, notamment pour sa production de blé. « Dans les latitudes élevées, du Canada à l'est des États-Unis, le nord de l'Europe et la Russie, les précipitations seront plus intenses que la normale dès 2020, ou alors le sont déjà », écrivent les chercheurs qui évoquent une hausse de 10 à 20 %.

Cela ne se traduira pas forcément par de meilleurs rendements. Selon les auteurs, les régions nordiques seront également plus exposées aux hausses de températures. Conséquence : les sols subissant le cumul de ces deux phénomènes devraient être davantage exposés au risque d’inondation.

Source : PNAS

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