Seuil de 1,5 °C : 10 faits qui vont vous surprendre

En 2015 tous les pays du monde qui participaient à la COP 21 à Paris se sont entendus pour tout mettre en œuvre afin de limiter la hausse moyenne de la température mondiale à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. 10 ans plus tard, où en sommes-nous ? Cette cible est-elle encore atteignable ? Voici 10 faits qui vont vous surprendre à cet effet.

  • Le seuil de 1,5 °C a été atteint à quelques reprises

  • Modification des courants océaniques

  • Disparition des écosystèmes coralliens

  • Chute de 35 % des stock de poissons

  • Émissions de 1700 milliards de tonnes de GES

  • Hausse des océans 2 fois plus rapide depuis 20 ans

  • 55 économies mondiales durement touchées

  • 500 milliards de dollars envolés en fumée

  • 32,6 millions de personnes déplacées

  • 4 millions de morts

Avons-nous déjà atteint 1,5 °C ?

Selon le 6ème rapport du GIEC, l'humanité devrait atteindre ce seuil entre 2021 et 2040. Le premier mois à rejoindre cette marque a été en 2016. Cependant, il faut souligner que c’était l’effet combiné des changements climatiques et d’un phénomène El Nino particulièrement intense. La première période de 12 mois consécutifs où la température moyenne de la planète était 1,5 °C au-dessus des valeurs préindustrielles, a eu lieu entre février 2023 et janvier 2024. Il est important de poursuivre la lutte contre les changements climatiques car le seuil de 1,5 °C n’est pas encore atteint. Selon les scientifiques, celui-ci sera atteint lorsque la température sera à ce niveau durant des décennies. Il reste beaucoup de travail mais il y a toujours de l’espoir.

Risques liés au dépassement de 1,5 °C

Dépasser cette marque pourrait déclencher plusieurs points de bascule comme la modification des grands courants océaniques. Déjà les scientifiques s'intéressent à l’impact du réchauffement climatique sur le Gulf Stream. En effet, la fonte du pôle nord apportera une grande quantité d’eau douce et froide dans le nord de l’Atlantique. Ceci aurait pour effet de ralentir le Gulf Stream. Ce ralentissement modifierait grandement le climat de l’ouest de l’Europe car ce courant leur apporte beaucoup de chaleur, limitant les rigueurs de l’hiver en France et en Angleterre.

Autre inquiétude, la disparition des récifs coralliens. Le réchauffement et l’acidification des océans sont responsables du blanchiment et de la mort des coraux. Cet écosystème est la pouponnière de plusieurs espèces de poissons. Sans leur protection, les poissons ne sont pas à l'abri de leurs prédateurs pendant leurs croissances. On pourrait assister à un effondrement des stocks de poissons, principale source d’alimentation pour des millions de personnes. Selon une étude américaine réalisée en 2021, ces stock baisserons de 35 %

À cause des changements climatiques, on assiste à la disparition rapide de la cryosphère sur Terre. Selon le consortium Ouranos, la fonte de pergélisol va relâcher dans l’atmosphère près de 1700 milliards de tonnes de GES, ce qui aura pour effet d’accélérer le réchauffement de la planète

La disparition des glaciers et des régions polaires fera monter le niveau des océans. Depuis 20 ans le rythme de cette élévation a plus que doublé. Au courant des 30 prochaines années, la hausse des mers sera équivalente à celle observée depuis 1880.

Les impacts déjà observables

Depuis deux décennies, les 55 économies les plus vulnérables dans le monde ont perdu plus de 500 milliards de dollars à cause des changements climatiques. Toutes les facettes du réchauffement planétaire auront un effet néfaste sur toutes les économies du monde, même les plus grandes. Cependant, la position géographique du Canada nous favorise quelque peu. En effet, cet impact économique sera moindre chez nous que pour les pays situés plus au sud.

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En 2022 seulement, 32,6 millions de personnes ont été déplacées à cause de catastrophes naturelles. 98 % d'entre elles étaient directement liées à la météo comme des feux, des inondations, des tempêtes ou une sécheresse. De plus, entre 2000 et 2024, les Nations-Unis estiment que 4 millions de personnes ont perdu la vie à cause des changements climatiques. L’organisme souligne cependant que cette valeur est probablement sous-estimée.

Il est très important de souligner l’opinion publique face à la lutte aux changements climatiques, car celle-ci illustre bien l’un des obstacles au ralliement de toute l'humanité face à cette lutte qui menace notre mode de vie. Un sondage effectué par Climate Central, un organisme à but non lucratif américain, révèle qu’une majorité de gens aimeraient que nos dirigeants agissent plus fermement en matière de changement climatique. Cependant le même sondage révèle également qu’une majorité de gens mettent en doute que les autres se sentent concernés par les changements climatiques.