Près du tiers des espèces d’arbres sauvages en danger d’extinction

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Selon un rapport du Botanic Gardens Conservation International (BGCI), un nombre considérable d’espèces d’arbres sauvages fait actuellement face à un risque d’extinction.


Publié le 1er septembre 2021, le rapport intitulé State of the World's Trees mentionne qu’environ 30 % des espèces d’arbres sauvages, soit 17 500 des 60 000 individus examinés, sont actuellement menacées d’extinction. On retrouve notamment parmi les espèces en difficulté des chênes et des magnolias, ainsi que des arbres tropicaux.

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Le rapport indique entre autres que l’agriculture (29 % pour les cultures et 14 % pour l’élevage de bétails), l’exploitation forestière (27 %), le logement et d’autres développements commerciaux (13 %), les incendies (13 %), l’exploitation minière (9 %) et les usines de pâtes et papier (6 %) constituent les principales menaces envers les espèces d’arbres sauvages.

Pour mieux comprendre l’étendue du problème : le nombre d’espèces d’arbres sauvages menacées dans le monde serait le double du nombre de mammifères, d’oiseaux, d’amphibiens et de reptiles en péril réunis !

Plusieurs centaines d'espèces proches d'un point de non retour

Parmi celles faisant face à l’extinction, plus de 440 espèces sont considérées comme étant « au bord du gouffre » selon le rapport. Ceci signifie qu’il leur reste moins de 50 spécimens à l’état sauvage.

On retrouve ces espèces en danger un peu partout à travers la planète. Notamment au Malawi, où il ne reste que quelques spécimens de cèdre Mulanje sur la montagne du même nom. Dans le nord du Pays de Galles, on a recensé seulement 30 spécimens de Whitebeam Menai.

« Ce rapport est un signal d’alarme pour tout le monde que les arbres sauvages ont grand besoin d’aide. Chaque espèce d’arbre compte : pour les millions d’autres espèces qui dépendent des arbres, et pour les gens du monde entier », a déclaré Paul Smith, secrétaire général du BGCI, dans un communiqué de presse.

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« Pour la première fois, grâce aux informations fournies par le rapport, nous pouvons identifier exactement quelles espèces d’arbres ont besoin de notre aide, afin que les décideurs politiques et les experts en conservation puissent déployer les ressources et l’expertise nécessaires pour empêcher de futures extinctions. »

Les arbres les plus à risque à travers le monde

Cinq années de recherche ont été nécessaires pour identifier les failles majeures dans les efforts de conservation des arbres. Selon le BGCI, il s’agit de l’une des premières évaluations sur les arbres du monde menacés. De plus, il semble qu’une espèce sur cinq soit directement utilisée par l’homme pour l’alimentation, le carburant, le bois, les médicaments et l’horticulture, entre autres.

En Europe, 58 % des arbres indigènes à l’état sauvage sont en péril. Les alisiers et les sorbiers (Sorbus genus) sont considérés comme les espèces d’arbres les plus menacées à travers le continent.

Le Brésil, pays célèbre pour abriter certaines des forêts les plus riches en biodiversité du monde, possède le plus grand nombre d’espèces d’arbres, soit 8 847. Toutefois, environ 20 % de celles-ci sont menacés. En Indonésie, on dénombre 5 716 espèces d’arbres indigènes, dont 23 % sont menacées tandis que la survie de 24 % des 5 422 espèces d’arbres sauvages de la Malaisie est à un stade critique.

« Le rapport constate que ce sont les espèces d’arbres situées sur des îles qui sont plus proportionnellement à risque. Ceci est particulièrement préoccupant, car de nombreuses îles ont des espèces d’arbres qui ne peuvent être trouvées nulle part ailleurs », indique le rapport.

Tout n’est pas perdu

Bien que le rapport brosse un tableau sombre des espèces d’arbres sauvages dans le monde, une lueur d’espoir subsiste. En effet, au moins 64 % de toutes les espèces d’arbres sauvages menacées seraient situées dans des zones protégées. De plus, on retrouverait environ 30 % de celles-ci dans des jardins botaniques, des banques de semences ou dans d’autres collections, selon le rapport. Cependant, des efforts de conservation supplémentaires seront nécessaires selon le BGCI.

D'après les informations de Nathan Howes, journaliste à The Weather Network