Nos feux de forêts font parler d’eux partout dans le monde

L’année 2025 a été très hâtive et intense en ce qui à trait aux feux de forêt canadien. En effet, celle-ci était déjà bien entamée avant que l’été ne commence. Déjà en avril et en mai, elle s’annonçait exceptionnelle. À la mi-mai, on recensait 160 feux en activité au pays. Ce nombre est passé à 225 un mois plus tard. C’est surtout en Saskatchewan et au Manitoba que l’on retrouve le plus grand nombre de foyers d’incendies. Cependant il y en a aussi eu en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique.


Une saison sous surveillance mondiale

Nos feux sont si importants que Copernicus, le programme européen d’observation de la Terre, a émis un bulletin sur la situation à l’échelle mondiale des feux, qualifiant la saison des feux de forêts 2025 au Canada comme une des plus intenses. Selon l’organisme, les incendies de forêt ont rasé 6,5 millions d’hectares jusqu'à présent. Nos feux ont rejeté, jusqu'à présent, dans l’atmosphère plus de 180 mégatonnes de CO2. C’est l’équivalent des émissions de plus de 41 millions de voitures durant un an.

Le cercle vicieux du carbone

Depuis la nuit des temps, chaque fois qu’un arbre tombe dans une forêt, il se décompose. Ce processus relâche dans l’atmosphère tout le CO2 que l’arbre à accumulé au cours de sa vie. Cette décomposition s’opère sur une période de plusieurs années. Lorsqu’un arbre brûle, le processus se fait en quelques heures. Il faut en plus tenir compte qu’il n’y a pas qu’un arbre qui brûle, mais des milliers simultanément. La quantité de CO2 relâchée est alors astronomique. Puisque le CO2 est une gaz à effet de serre, il contribue au réchauffement de la planète et celui-ci est responsable de l’augmentation du nombre de feux de forêt. C’est un cercle vicieux non négligeable quand on tente de s’attaquer aux changements climatiques.

De la fumée qui traverse l'océan

Les brasiers produisent tellement de chaleur qu’on a vu se former des pyrocumulus. Ces nuages sont aussi appelés nuages de feu. Ils se forment lorsque l’air chauffé par les flammes s’élève rapidement. Une fois en altitude, cet air se refroidit, formant un nuage rempli de fumée. Ils propulsent en très haute altitude non seulement de la fumée, mais aussi des particules fines. On retrouve à une altitude de 10 à 15 km un vent créé par la rotation de la Terre qui porte le nom de courant-jet. Il est alors responsable de la dispersion de la fumée et des particules émises par les incendies. Plusieurs fois cet été on a connu une mauvaise qualité de l’air dans certaines régions du Québec. Le panache à même été observé en Europe à quelques reprises durant l’été.

Les statistiques montrent que depuis quelques années on assiste à une hausse importante du nombre et de l’intensité des feux au Canada, mais aussi de la distance parcourue par la fumée.

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