De dangereux volcans pourraient influencer notre climat.

__Les volcans actifs en Amérique du Nord sont assez nombreux. Bien qu’on ne retrouve aucun volcan au Québec, cela ne veut pas nécessairement dire que les impacts d’une éruption volcanique y seraient inexistants… __

La majorité des volcans en Amérique du Nord sont situés vers la côte ouest du continent et sont dus à l’effet de subduction créé par l’activité tectonique des plaques du Pacifique et de l’Amérique du Nord. La plaque océanique, moins dense, glisse sous sa voisine.

La dangerosité d’un volcan dépend de plusieurs facteurs, dont sa proximité avec un espace habité. Ainsi, le mont Rainier, dans l’État de Washington est situé à moins de 100 kilomètres de la ville de Seattle, et pourrait ainsi affecter près de 300 000 personnes en très peu de temps, d’après le Smithsonian magazine.

Toutefois, très peu sont entrés en éruption au cours du dernier siècle d’après l’organisme Volcano Discovery : le mont Lassen en 1915 et le fameux mont Saint Helens, en 1980 sont les deux seuls sur la liste. Cette dernière est d’ailleurs la pire éruption qu’ait connue le continent au cours de l’histoire récente : 57 personnes sont décédées pendant cette catastrophe.

Les monts Rainier et Redoubt (Alaska), Hood (Oregon), et Saint Helens (Washington) figurent très haut dans la liste des volcans les plus dangereux, en plus d’être situés à des endroits qui pourraient influencer le Québec.

Quels impacts pour le climat du Québec ?

Des 18 volcans les plus dangereux des États-Unis, peu sont à risque d’influencer le climat du Québec.

Toutefois, les volcans d’Alaska sont particulièrement à risque d’influencer le climat de la Belle Province. La cause : les vents dominants, qui soufflent d’ouest en est. Ces derniers pourraient donc transporter des cendres volcaniques, par exemple, sur de très longues distances en cas d’éruption.

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Par conséquent, les impacts potentiels sur la province varieraient énormément selon l’explosivité de l’éruption, par exemple. Les volcans qui se trouvent sur la côte ouest du continent sont des stratovolcans, un type reconnu pour son caractère explosif et ses éruptions violentes.

Ils ont la capacité d’influencer le climat : les gaz rejetés, une fois en contact avec des particules d’eau, peuvent créer une couche d’aérosols. Puisqu’ils absorbent et réfléchissent les rayons du soleil, ces mêmes aérosols peuvent être à l’origine d’un refroidissement de la Terre. C’est ce qu’on appelle l’hiver volcanique.

Le cas Yellowstone

Sous le parc national de Yellowstone gît un supervolcan. Il figure haut dans le palmarès des volcans les plus actifs au monde, et le parc national est secoué tous les jours par des secousses liées à l’activité volcanique. La roche en fusion et les autres matières qu’elle contient permettraient de complètement submerger le Grand Canyon plus de 10 fois, selon une étude publiée dans la revue Science en 2015.

Résultat : toute la planète entrerait assurément dans une période d’hiver volcanique. Les coûts estimés se chiffrent à trois billions de dollars US.

Les États-Unis et une bonne partie du Canada seraient enfouis sous une épaisse couche de cendres.

Des scientifiques de l’université de l’Arizona mentionnent dans une entrevue accordée au quotidien New-York Times qu’après des analyses approfondies, des cristaux et des cendres datant de la précédente éruption avaient dévoilé que l’élément déclencheur à cette dernière avait été une poussée de magma subite. Les conditions propices à cet événement volcanique majeur avaient été réunies en à peine quelques décennies, un clin d’oeil à l’échelle géologique.

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Il est donc pratiquement certain qu’une telle catastrophe se reproduira éventuellement. Toutefois, pas de panique : les chercheurs s’entendent pour dire qu’une éruption au cours du prochain millénaire est très peu probable - environ 1 risque sur 730 000.

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