Deux fois plus de feux de forêt dans le monde en 20 ans

Les feux de forêt sont deux fois plus dévastateurs qu’au début du 21e siècle dans le monde. Les forêts boréales seraient particulièrement touchées, d’après une étude révélée cette semaine. Cette tendance serait probablement liée au réchauffement climatique. Explications.

Le Canada, l'un des pays les plus touchés

Chaque année, environ trois millions d’hectares de plus seraient ravagés par les incendies qu'en 2001. Cela représente une superficie égale à la Belgique. Cette analyse a pu se faire grâce à des données satellitaires compilées par le Global Forest Watch (GFW), le World Resources Institute (WRI) et l’université du Maryland. Ce sont 70 % des surfaces touchées par les flammes en 20 ans qui sont des forêts boréales; le Canada, l’Alaska et la Russie sont donc les premiers affligés.

La cause?

D’après l’étude, les feux représentent plus d’un quart de la perte totale du couvert forestier depuis le début du 21e siècle. Les autres pertes sont provoquées par la déforestation ou d’autres causes naturelles, comme les tempêtes ou les inondations. Les forêts boréales sont particulièrement touchées, car selon les chercheurs, c’est : « probablement le résultat du réchauffement des températures dans les régions septentrionales ». Les vagues de chaleur extrêmes seraient donc la cause principale.

La solution?

La destruction des forêts par les feux et les fortes chaleurs entraîne des émissions massives de gaz à effet de serre. Cela aggrave encore plus le changement climatique par le mécanisme d’une « boucle de rétroaction incendie-climat », d’après les experts. Les chercheurs appellent à mettre fin à la déforestation et à limiter certaines pratiques locales de gestion forestière. « Les forêts sont l’un des meilleurs moyens de défense dont nous disposons contre le changement climatique », a conclu James McCarthy, analyste de GFW.

Source : CatNat et analyse détaillée sur le site de Global Forest Watch

Image bannière : feux de forêt qui ont dévasté Lytton, en Colombie-Britannique. Source : James MacDonald/Bloomberg/Getty Images