Pollution de l’air et crises cardiaques : une récente étude confirme le lien
Selon une nouvelle étude d'une équipe de chercheurs allemands, les crises cardiaques seraient plus fréquentes lors de journées où la pollution atmosphérique est plus présente.
Pour leur étude, présentée lors de la réunion annuelle de la Société européenne d'anesthésie et de soins intensifs (ESAIC), une équipe de chercheurs de l'Université technique de Munich (TUM) a comparé les appels d'ambulance nécessitant l'assistance d'un médecin aux niveaux de pollution de l'air enregistrés entre 2014 et 2017.
Pollution de l’air élevé, plus d’urgences cardiaques
Selon leur analyse, près d'un tiers du nombre total d'appels passés pendant cette période étaient liés à des problèmes cardiaques. De plus, les appels impliquant une détresse cardiaque semblaient plus susceptibles de se produire lorsque la pollution de l'air était élevée.
Pas tous les éléments météorologiques ont un impact
Alors que les augmentations de monoxyde de carbone, de monoxyde d'azote et de dioxyde d'azote dans l'air sont été liées à des problèmes cardiovasculaires, les chercheurs ont indiqué qu’il n'y avait aucun lien entre les urgences cardiaques et d'autres conditions environnementales, tels que la vitesse du vent, la couverture nuageuse et les heures d'ensoleillement. Mais, la température pourrait jouer un rôle. Ces derniers ont découvert qu’un temps plus chaud est associé à moins de crises cardiaques.
Les auteurs de l'étude affirment que les résultats pourront aider les hôpitaux à mieux se préparer aux « fluctuations dues à la pollution de l'air » lors des appels d'urgence.
« Les résultats de ceux-ci leur permettront d'affecter du personnel et d'autres ressources médicales en fonction des prévisions météorologiques et d'aider à garantir que les patients reçoivent les soins dont ils ont besoin », a déclaré l'auteure principale Sabine Weingast du département d'anesthésiologie de TUM, dans un communiqué.
Un peu plus près…
Au pays, une étude distincte dirigée par Santé Canada a identifié la pollution de l'air comme étant l'une des principales causes de décès prématuré dans le monde. Selon celle-ci, la pollution atmosphérique faucherait environ 9 millions de personnes par an et environ 15 300 personnes au Canada.
D'après les informations de Cheryl Santa Maria, journaliste Web à The Weather Network