Vos frais de chauffage sont élevés ? Avez-vous essayé ces 9 trucs ?

Pour ceux chauffant leur résidence à l’électricité, une bonne partie de la consommation d’énergie provient du chauffage : jusqu'à 55 % du coût total de la facture mensuelle ! Même à cette période de la saison, il est encore temps de rectifier le tir et d’apporter certains changements à vos habitudes afin de réduire les coûts. Ils demeureront bénéfiques même au printemps.

Si vous trouvez votre facture d'électricité salée, il y a de bonnes chances que vous puissiez pointer du doigt les coûts liés au chauffage.

« Le chauffage peut représenter jusqu'à 55 % des coûts d'électricité pour une résidence, nous explique Cendrix Bouchard, porte-parole chez Hydro-Québec en matière de distribution de l’électricité et d’approvisionnements énergétiques. L'eau chaude, également, ça va jusqu'à 20 %. »

« Ce sont vraiment les deux endroits où les actions peuvent avoir le plus de poids. »

Avant d’aller plus loin : êtes-vous économe ou énergivore ?

Compteur électrique

Avez-vous été énergivore ou économe cet hiver ? Tout client du fournisseur public peut trouver réponse à cette question de manière très directe grâce à l’outil Comparez-vous.

En fonction du profil de votre habitation et des températures auxquelles votre région a fait face dans les derniers mois, l’outil vous indiquera dans quelle mesure vous devriez modifier certains comportements.

Énergivore ? Voici une liste à cocher de trucs et astuces faciles à mettre en application

Constatez-vous une consommation plus importante que les autres résidences au profil semblable ? Étant donné l’impact du chauffage sur la facture d’électricité, il vaut la peine d’éliminer la possibilité que votre système ne travaille pas davantage qu’il ne le devrait.

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Des changements d’apparence anodine, voire futile peuvent au contraire contribuer à réduire vos frais de chauffage.

Dit autrement, avant d’investir davantage dans des appareils de chauffage de pointe ou des rénovations, voici une liste à cocher de gestes à essayer.

1. Mettre son ventilateur de plafond en marche… dans le bon sens !

Ventilateur de plafond

Puisque l’air chaud s’élève naturellement, il a tendance à rester coincé au plafond. En mettant votre ventilateur de plafond en marche dans le sens horaire, vous remettrez tout cet air chaud en circulation, ce qui allégera la tâche de maintien de la température de consigne à vos appareils de chauffage.

2. Abaisser la température de consigne de 3 °C lorsqu’on s’absente quelques heures

Si vous vous absentez pour une heure ou moins, vous pouvez très bien réduire le chauffage, mais les économies seront négligeables. Il en vaut davantage la peine si vous vous absentez au moins trois heures, selon Hydro-Québec. Dans tous les cas toutefois, il y aura une diminution de la consommation.

Notez toutefois qu’il est faux de croire que l’abaissement de la température de consigne pour une heure ou moins pour la rehausser ensuite entraînera davantage d’efforts énergétiques que si elle était restée inchangée.

3. Abaisser légèrement la température de consigne par rapport à celle désirée

Lorsque l’on parle d’actions à prendre, le tout n’a pas à être complexe. « Vous n’êtes pas obligés d’avoir froid chez vous pour que le tout fasse une différence. Si vous abaissez la température de consigne de seulement 1 °C, cela pourrait vous permettre d’économiser de 5 à 7 %. »

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« La nuit, si vous êtes confortable à 21 °C, vous pouvez diminuer la température à 18 °C, sinon 19 °C, selon votre niveau de confort. » En dormant, on le constate beaucoup moins.

4. Repérer les fuites d’air grâce à une chandelle ou une feuille de papier.

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« Une maison qui a des infiltrations d'air, ça peut représenter des pertes jusqu'à 25 % de la chaleur de la résidence. Des pellicules plastiques peuvent faire un excellent travail devant les fenêtres, surtout si elles sont exposées à des corridors de vent. »

Une façon assez simple et accessible de savoir si vous avez des infiltrations d’air est de recourir au test de la chandelle. Il s’agit de se rendre aux endroits propices aux infiltrations d’air et d’observer la flamme de la chandelle. Si elle vacille davantage à cet endroit qu’ailleurs, il y a perte d’air.

Les endroits à surveiller sont les fenêtres, les portes, les murs, les plafonds, les prises électriques, le foyer et la plomberie.

Pour une analyse plus sophistiquée et exacte de la situation, on peut faire appel à un entrepreneur pour un test d’infiltrométrie.

Si vous considérez l’installation de pellicules de plastique sur vos fenêtres, vous devez savoir qu’elles ne sont utiles que si les fenêtres en question ont un certain niveau d’infiltration d'air. Si elles sont relativement étanches, ces pellicules ne sont pas nécessaires.

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5. La nuit, on les ferme; le jour, on les ouvre !

Rideaux de chambre

Pendant le jour, le soleil peut rendre la tâche plus facile à vos appareils de chauffage, surtout s’il est aligné sur une fenêtre pendant une partie de la journée.

« Il y a des petites choses comme fermer les rideaux le soir, fermer les toiles, ça va empêcher encore une fois jusqu’à un certain point l’infiltration d’air. [Les ouvrir] lorsqu’il fait soleil, va permettre à la chaleur naturelle du soleil d’entrer à l’intérieur de la résidence, explique M. Bouchard ». Cela allège ainsi la tâche de vos thermostats.

La nuit, vos fenêtres ont plus de chances d’être une source d’air froid si vous avez des pertes de chaleur, ce qui nuit ainsi aux efforts de votre système de chauffage. Elles ne procurent pas non plus la même isolation qu’un mur chargé d’isolants thermiques.

6. Abaisser la température de consigne des pièces inoccupées

Thermostat

« Les gens peuvent considérer d’agir sur les pièces non occupées, de fermer la porte, de diminuer la température de consigne. On peut également diminuer la température la nuit, tout juste avant d’aller au lit, suggère M. Bouchard ».

Encore une fois, il peut ne s’agir que d’un degré. « Ce sont tous des gestes qui, si on les additionne d’un bout à l’autre de l’hiver, peuvent absolument avoir un impact [sur la facture]. »

7. Dépoussiérer les calorifères et autres appareils de chauffage

La poussière accumulée empêche les appareils de chauffage de travailler à leur plein potentiel. Un système à air chaud partiellement obstrué ne pourra pas bien diffuser la chaleur.

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8. Condamner la fente pour le courrier

Fente à courrier d'une porte

Si vous passez votre main près de la fente à courrier de votre porte d’entrée, vous remarquerez probablement que l’air y est plus frais. Il s’agirait simplement de condamner cette ouverture et plutôt considérer une boîte postale extérieure.

9. S’assurer qu’aucun appareil de chauffage n'est obstrué

Cela va de soi, mais il est absolument crucial que vos meubles et autres biens ne soient pas positionnés de façon à gêner ou concentrer la production de la chaleur.

Si tout ceci devait ne pas changer quoi que ce soit

Si tous ces petits trucs ne permettent pas des économies observables, mais que votre température varie encore grandement en fonction de la température enregistrée dans votre secteur, il est vraisemblable que la cause soit des pertes d'air supplémentaires, une mauvaise isolation ou un système de chauffage inefficient.

Hydro-Québec recommande de vérifier en ligne votre consommation heure par heure en notant les activités ayant cours dans la maison, comme celles de vos électroménagers, de votre eau chaude ou de vos appareils électroniques. Autrement, les investissements devraient être considérés.

Les premières options auxquelles vous pouvez songer, selon la situation, sont le calfeutrage des fenêtres problématiques, les tests d’infiltrométrie et l’installation de thermostats intelligents et programmables.

Par exemple, des thermostats bimétalliques remplacés par des thermostats électroniques peuvent retrancher jusqu'à 10 % des coûts annuels de chauffage.

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