Deux hivers La Niña consécutifs : voici les conséquences possibles

Pour la deuxième année de suite, le Québec devrait avoir droit à un hiver influencé par La Niña. Voici les conséquences probables du phénomène sur le déroulement de la saison froide.


EN BREF :

  • Un deuxième hiver La Niña;

  • Plus de bordées et de précipitations;

  • Un phénomène à impacts variables.


Déroulement différent

Le phénomène La Niña a un impact variable sur les hivers québécois. Cette concentration d’eau froide située dans l’océan Pacifique au niveau de l’équateur a pour effet de modifier l’écoulement de l’air en haute altitude. Résultat : le courant-jet est bousculé. « L’hiver prend donc une tangente différente de ce qui aurait eu lieu en temps normal », explique de prime abord Réjean Ouimet, expert météo.

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Conséquences d’un épisode modéré

Lorsqu’il est question d’un épisode La Niña modéré, on observe une anomalie de température d’un degré sous la moyenne. Dans le passé, les conséquences engendrées ont été multiples : on a observé plus de douceur et davantage de précipitations dans le sud du Québec. Les précipitations ont été plus près des normales dans les autres régions. « Dans le cas de Montréal, lors d’un épisode modéré, on peut s’attendre à avoir de plus importants épisodes neigeux », ajoute M. Ouimet.

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Comportements variables

La Niña peut être un phénomène de longue durée avec un impact décalé. Par exemple, au cours de l’hiver 2021, la province a eu droit à un épisode faible à modéré. Cette année-là, toutefois, l’atmosphère n’a pas réagi comme à l’habitude. « L’hiver a eu un comportement atmosphérique plutôt digne d’un El Niño, ce qui peut se produire », spécifie le spécialiste.

BON À SAVOIR : Au contraire de La Niña, El Niño est désigné par des températures anormalement élevées dans la partie est de l’océan Pacifique sud. L’apparition de ce phénomène met fin à la saison de pêche.

Que se produit-il lorsque l’histoire se répète deux années consécutives ? Prenons les exemples des hivers 2018, 2012, 2009 et 2000. Voici ce que les deuxièmes hivers avaient en commun :

  • Ils ont été généralement plus froids que leurs précédents;

  • Ils ont été moins neigeux avec davantage de précipitations;

  • On observe généralement plus de bordées.

En résumé, ces données font état d’hivers qui sont plus mélangés et actifs.

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Avec la collaboration de Réjean Ouimet, expert météo

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