Une tempête automnale historique et funeste

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En plus d’être historique au niveau des conséquences matérielles qu’elle a engendrées, la tempête qui a frappé le Québec vendredi dernier aura été funeste. À l’heure actuelle, on déplore malheureusement cinq décès.


En Montérégie, un homme de 63 ans originaire de Bromont est décédé après qu’un arbre soit tombé sur lui. En Mauricie, un septuagénaire a perdu la vie après avoir été heurté par un abri d’auto qui s’est envolé au vent. Finalement, en Abitibi, un couple est décédé lors d’un accident de la route. Les mauvaises conditions météorologiques seraient en cause.

Un autre homme a, quant à lui, été gravement blessé à Montréal après qu’un mur de brique se soit affaissé près de lui. Il a succombé à ses blessures au cours de la journée de mardi.

Près d’un million de pannes

Mis à part la tempête de verglas de 1998, aucune autre tempête n’a occasionné autant de pannes de courant. Vendredi, au plus fort de la tempête, plus de 900 000 abonnés étaient privés d’électricité.

Cinq jours plus tard, ils étaient toujours plus de 20 000 à attendre le retour du courant. Hydro-Québec assure que des équipes travaillent sur le terrain jour et nuit pour rétablir le courant.

Des vents dignes d’une tempête tropicale

C’est à Saint-Hubert, sur la rive sud de Montréal, que les plus forts vents ont été enregistrés. Vendredi, on y a constaté des pointes à 113 km/h, soit des vents comparables à ceux qui peuvent souffler lors d’une tempête tropicale. Dans la grande région de Montréal, on a enregistré des rafales autour de 100 km/h pratiquement partout.

Les dommages constatés sur le territoire concordent d’ailleurs avec des vents d’une telle ampleur. À Saint-Pie, en Montérégie, un clocher d’église s’est effondré, tandis qu’à Saint-Hyacinthe, le toit d’une station-service a été arraché. Des arbres ont également été déracinés à plusieurs endroits. De nombreux internautes nous ont fait parvenir des photos et des vidéos de dommages causés par le vent.

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Inondations et évacuations

Si les précipitations sont tombées sous forme de neige dans la région de Val-d’Or et de Rouyn-Noranda - jusqu’à 25 centimètres par endroits - c’est de la pluie qui s’est accumulée sur la chaussée ailleurs.

Ainsi, entre 50 et 75 millimètres de pluie sont tombés sur les régions du sud de la province. Les régions de l’Estrie et de la Beauce en ont toutefois reçu en plus grande quantité, autour de 100 millimètres, ce qui a occasionné des inondations. Ce fut le cas à Sherbrooke et à Sainte-Marie-de-Beauce, où on a ordonné l’évacuation de certaines zones.

Il est à noter que des inondations de cette ampleur sont chose rare à cette période-ci de l’année.


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