Une nouvelle fois, avril déçoit.

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Mois de transition entre les saisons froide et chaude, de grands espoirs sont portés vers avril. Cette année, malheureusement, le froid l’a emporté.


Pourtant, le printemps avait si bien commencé, avec des températures de près de 3 °C au-dessus des normales au mois de mars, qui marque le début du printemps météorologique. Les premiers jours d’avril avaient suivi le pas, mais rapidement, la chaleur s’est atténuée pour laisser place à la fraîcheur.

C’est au week-end de Pâques que le virage vers la chaleur ne s’est pas fait, au moment où cela devient le plus important. Pour Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia, « c’est comme si le printemps s’était volatilisé ». De fait, une poussée de froid qui durera jusqu’au 24 avril, soit onze jours consécutifs, se fera sentir.

Anomalie temp

Des records de froid, qu’il s’agisse de bas minimums ou de bas maximums, ont été battus lors de six journées consécutives, entre le 19 et le 24 avril. Le mois d’avril fut véritablement à l’envers, puisque la deuxième moitié du mois a été plus chaude que la première : cela n'était pas arrivé depuis 2012. Normalement, la deuxième moitié est 4 °C plus chauds que la première.

Évidemment, les signes de l’arrivée du printemps sont retardés : les 10 °C durables ne sont pas encore là, et les premiers 20 °C viennent tout juste d’être enregistrés avec deux semaines de retard. Pour M. Ouimet, ce n’est donc « pas étonnant » que le mois d’avril s’achève avec un déficit des températures allant de 1 °C à 3 °C sous les normales.

Sauvés des inondations printanières

Après un mois de mars particulièrement pluvieux, avril est apparu plutôt sec. Pour cause : la plupart des régions ont enregistré légèrement moins de précipitations que la moyenne du mois.

Anomalie precip

La majorité de ces précipitations sont survenues dans les deux premières semaines d’avril. Depuis, les quantités de pluie reçues se situent nettement sous les moyennes habituelles. Ces deux dernières semaines ont donc permis aux cours d’eau de se stabiliser et de limiter le nombre de débordements, malgré la fonte des neiges et quelques épisodes de précipitations intenses.

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L’hiver se termine comme il a commencé : sans neige !

La neige, elle, a une fois de plus brillé par son absence quasi généralisée sur le sud de la province. L’hiver aura été plus neigeux pour les régions comprises entre l’Abitibi et la Gaspésie, sans toutefois que l’on puisse parler de saison record. Les secteurs du nord-est de la province ont reçu trois bordées au cours du mois d’avril. Parmi celles-ci, la tempête ayant laissé 60 centimètres de neige dans la région de Charlevoix lors du long congé de Pâques est certainement l’événement météorologique du mois, autrement plutôt terne.

Finalement, puisque la chaleur a complètement déserté ce premier mois du printemps, les orages se sont faits rares. Ceux-ci ont été enregistrés lors de trois journées, soit deux de moins que la moyenne, qui est de cinq journées avec épisodes orageux pour le mois d’avril.

Le soleil, lui, a joué son rôle normal. Il faut dire qu’avril n’est généralement pas un mois très ensoleillé, un peu à l’image du mois de mars.


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