El Niño : quelque chose qui semblait impossible deviendra réel

Une nouvelle étude pourrait nous permettre de prévoir le phénomène El Niño, qui a des répercussions sur le climat à l'échelle mondiale, jusqu’à 18 mois en avance, soit bien au-delà des capacités actuelles.


El Niño, un phénomène climatique lié à concentration d’eau plus chaude que la normale dans l’est du Pacifique, est l’un des indices les plus importants pour les scientifiques pour comprendre et prévoir le climat et la météo sur la planète. Au Québec, on associe les épisodes El Niño à des hivers plus doux, tandis que le phénomène contraire, La Niña, provoque habituellement des étés plus orageux dans la province.

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Prévoir le phénomène sur un horizon de plus d’un an s’avérait impossible par le passé. Or, une nouvelle approche statistique utilisant l’apprentissage profond (ou Deep Learning en anglais) permettra de prévoir l’apparition des cycles liés au phénomène El Niño jusqu’à 18 mois d’avance. Une des particularités de cette nouvelle approche est d’utiliser, en plus des données climatiques historiques, des simulations d’épisodes El Niño palliant ainsi la quantité restreinte de données d’observations. Les simulations utilisant cette nouvelle méthodologie performent ainsi beaucoup mieux que tous les modèles utilisés précédemment. Fait non négligeable, cette approche permet également une localisation plus précise du phénomène, ce qui permettra aux scientifiques de mieux anticiper des aléas atmosphériques et hydrologiques tels que les inondations, les sécheresses et les saisons cycloniques plus intenses.

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Alors que nous venons tout juste d’entrer cet automne dans une phase neutre, la première moitié de 2019 a quant à elle été marquée par un épisode d’El Niño dit faible. Une phase neutre veut simplement dire que les conditions atmosphériques ne sont pas influencées durablement par El Niño ou La Niña, des patrons atmosphériques et océaniques assez bien compris et relativement prévisibles. En phase neutre, les conditions atmosphériques peuvent prendre des caractéristiques de El Niño ou de La Niña d’un mois à l’autre rendant le travail plus ardu pour les prévisionnistes qui, on peut en être sûr, utiliseront cette nouvelle approche pour mieux anticiper les prochaines occurrences du phénomène.

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