Chaleur décalée sur le frein
Un patron atmosphérique favorable et la présence d'un anticyclone permettront à la majorité des régions du Québec de goûter à un épisode de belle douceur. Toutefois, cette douceur ne sera pas facilement gagnée.
Au 7 octobre, le Québec a connu deux poussées de douceur dignes de mention. En moyenne, jusqu'au 30 novembre, on enregistre entre cinq et sept épisodes. Il s'agit de séquences plus ou moins longues avec des températures au-dessus des normales de saison.
Au fil des décennies, la tendance indique un réchauffement en octobre. Lors des vingt dernières années, le Québec a connu douze mois d'octobre plus chauds que la normale. Du reste, en 2020, le début s'avère plutôt chancelant. Le fameux vortex polaire semble vouloir s'imposer pour empêcher la chaleur de remonter vers le Québec. Si une poussée d'air doux parvient à se frayer un chemin, elle subit une pression du creux atmosphérique qui freine son élan et écourte sa durée.
Lors de la prochaine quinzaine, un scénario tout de même optimiste se dessine. Les modèles prévoient un revirement de situation la semaine prochaine alors que le mercure effectuera une remontée. De fait, un gain de plusieurs degrés est prévu. Si la possibilité de connaître un été des Indiens demeure incertaine, un espoir de chaleur subsiste.
Si cette chaleur semble s’imposer la semaine prochaine, elle ne serait pas nécessairement intense ni constante. Ces poussées d’air chaud intermittentes sont fortement dépendantes d’un blocage au-dessus du Groenland. De fait, une petite séquence de douceur serait possiblement entrecoupée de descentes d'air plus frais. Au fur et à mesure que le mois avance, les chances de voir des journées avec des maximums de 20 °C et plus diminuent.
