Un mois de juillet pire que juin, c'est possible

Que ce soit du point de vue des températures ou de celui des précipitations, historiquement, il est possible que le mois de juillet soit pire que celui de juin. Analyse et explications avec Réjean Ouimet ici.

« Normalement, le mois de juillet est deux à trois degrés plus chauds que juin, selon les secteurs », indique Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia, précisant que l'atmosphère se réchauffe avec un décalage par rapport au maximum du Soleil au solstice d'été en juin. Par conséquent, « les plus hautes températures, suivant les normales, sont observées entre les 18 et 25 juillet pour la plupart des régions de la province, et entre la fin juillet et le début août en Gaspésie », explique notre expert.

Juillet plus froid que juin

En 1962 et 1976, les mois de juillet ont été plus frais que juin à Montréal. Avec une installation plus tardive de la chaleur, « juin a battu plus souvent juillet à Gaspé », annonce M. Ouimet.

Juillet plus frais que juin-1

À noter que l'observation de tels scénarios s'est faite rare ces vingt dernières années.

Quand juin est frais...

Depuis les années 1940, juillet a deux fois plus de probabilité de rester frais que l'inverse, à cause du jeu des masses d'air des grandes configurations atmosphériques, faisant en sorte de débalancer ou décaler la saison.

Juillet plus frais que juin-2

« Mais depuis 2010, c'est le contraire ! », souligne Réjean Ouimet, expliquant que trois mois de juin frais ont été suivis par des mois de juillet chauds.

Juillet plus frais que juin-3

Parfois plus de pluie

« Juin et juillet s'équivalent en ce qui concerne les quantités de pluie moyennes : c'est le nombre de jours de pluie qui diffère », annonce notre expert météorologue. En effet, Montréal reçoit en moyenne 87 mm en juin et 89 mm en juillet. De plus, il pleut une journée de moins en juillet qu’en juin.

Le contenu continue ci-dessous
Juillet plus frais que juin-4

Entre 1942 et 2018, le mois de juillet a été « plus mouillé que juin » à 39 reprises, « soit une année sur deux », explique M. Ouimet. La tendance est la même depuis 2010.

Recette pour un mois de juillet idéal ?

La meilleure solution, si l'on souhaite un mois de juillet chaud, » c'est d'avoir un mois de juin chaud ! », affirme Réjean Ouimet avant d'expliquer qu'il y a deux fois plus de chance de chaleur en juillet si celle-ci est déjà présente en juin. « Et si l'on prend les années depuis 2010, c'est même trois fois plus ! », termine-t-il.

À VOIR ÉGALEMENT : Une plante mangeuse de chair découverte en Ontario