Des hivers en gros déficit de neige au Québec

MétéoMédiaÉquipe éditoriale
MétéoMédia

Certains hivers, la neige se fait attendre et au cours des dernières années la question est revenue souvent sur les lèvres. Est-ce possible un hiver sans neige au Québec ? Voyez ce que disent les chiffres.


Au cours des 20 dernières années, les précipitations (pluie et neige combinées) ont été au-dessus de la normale à neuf reprises.

Lors d’un hiver doux, le mercure oscille très souvent autour du point de congélation, ce qui provoque un mélange de précipitations sous forme de neige et de pluie, parfois dans la même journée. Cette dynamique fait en sorte que plusieurs villes perdent énormément de neige au sol au cours de ces hivers.

Parmi ces hivers doux, depuis le milieu des années 1990, on compte sept hivers qui ont été en déficit de neige ou près des normales.

Lors des hivers froids, la majorité des précipitations tombe en neige plutôt qu’en pluie. Même s’il y a moins de précipitations au total, la neige marque quand même ces hivers. À noter que les hivers très froids ont pour effet de pousser les tempêtes à l’écart de nos régions, limitant ainsi les quantités de précipitations.

Selon la trajectoire et la combinaison de froid et d’énergie atmosphérique, les perturbations seront plus ou moins intenses et influenceront les quantités de précipitations reçues.

Les hivers sans neige… ou presque

hiver sans neige... ou presque

Au Québec, il n'y a pas d'hiver sans neige du tout à ce jour. Certains hivers correspondent cependant à des saisons records pour le peu de neige reçue. Les totaux varient d’une région à l’autre, mais en règle générale, c’est à peu près la moitié des quantités d’un hiver normal quand on parle de record.

Le contenu continue ci-dessous

L'histoire de ces hivers

Petits hivers récents

Les trois mois de ces hivers ont été peu actifs et les précipitations totales sont sous la moyenne.

Au niveau des températures, ces hivers ont été plus froids que doux, ce qui a limité les précipitations totales, dont les quantités de neige.

On voit qu’il y a une certaine uniformité tout au long de la saison.

On a donc un patron météo somme toute très stable pendant tout l’hiver, ce qui est relativement exceptionnel.

Les petits hivers de neige

Les plus petits mois de neige en hiver

On le voit au fil du temps, on ne décèle pas de véritable tendance pour ce qui est des hivers avec un déficit marqué de neige (50 cm et + sous la normale pour la saison).

Il est intéressant de noter que l’allure de l’hiver n’est pas toujours uniforme. Prenons le cas de la ville de Québec. Les trois mois de l’hiver qui ont été des records en ce qui concerne les quantités de neige, n’ont pas tous reflété l’hiver. L’exception étant décembre 1949, qui a sans doute donné le ton au reste de la saison.

Le contenu continue ci-dessous

Depuis les années 2000 à Montréal, on observe presque le même nombre de mois nettement sous la normale de neige (soit sept fois en décembre, huit fois en janvier et huit fois en février).

Même si elle est parfois plus rare et que la quantité au sol varie en raison des fluctuations de températures et des régions, la neige demeure un symbole qui marque encore nos hivers québécois.

À VOIR ÉGALEMENT : Neige en Espagne et records de chaleur en Grèce