Si l'hiver est doux, l'été sera-t-il chaud ? Réponse ici.

Après un hiver doux et un printemps qui, selon notre Aperçu saisonnier, s’annonce dans les normales... Peut-on espérer un été chaud ? Retour sur les années où les hivers furent doux pour faire l’analyse des étés, avec Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia.

Dans l’imaginaire collectif, il y a une impression que les saisons fonctionnent en contradiction. Par exemple, si l’hiver n’est pas trop difficile à vivre, l’été pourrait être désastreux. Selon Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia, « rien n’est plus faux que de mettre les saisons en contradiction ! ». L’expert ajoute qu’au contraire, « un hiver doux entraîne un été chaud, et depuis 1942, le constat est frappant ».

En effet, si l’on prend les années où les hivers furent très doux à Montréal depuis 1942, neuf fois sur dix, les étés furent chauds. « La donne qui favorise l’air chaud sur le Québec est souvent l’amalgame de situations qui semblent se maintenir sur une longue période », explique M. Ouimet, précisant que le constat est encore plus frappant lors des hivers les plus chauds.

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Par conséquent, ces facteurs atmosphériques favorisant la douceur en hiver (comme les blocages et les crétages) tendent à rester présents en été. Et qui dit « chaleur » dit également « soleil », qui est toujours une belle valeur ajoutée lors de la saison chaude, et qui amplifie la sensation de chaleur.

Chaud oui... Mais à quel point ?

À en croire les hivers les plus doux de l’histoire de Montréal et les étés chauds qui ont suivi, non seulement la chaleur était présente, mais pour une majeure partie de la saison !

Neuf fois sur dix, deux mois d’été furent chauds. Par contre, les probabilités pour que les trois mois le soient sont bien moins élevées, puisque dans seulement quatre cas sur dix, les trois mois d’été se sont terminés avec des moyennes au-dessus des normales.

En été, la chaleur ne donne pas tout : les belles conditions jouent également un très grand rôle lorsqu’il s’agit de définir l’été parfait. Là encore, les probabilités sont de notre côté : « dans huit cas sur dix, Montréal a connu de beaux étés », indique Réjean Ouimet.

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Cette tendance est valable pour l’été, mais également pour l’ensemble du Québec... À la seule différence pour Gaspé, pour qui les probabilités d’un été chaud après un hiver froid s’élèvent à 50 %.

« Quand la chaleur est là, il est bien difficile de renverser la tendance », conclut notre expert.

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