Un facteur important viendra aggraver la prochaine vague de chaleur

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Les températures nocturnes risquent à nouveau de grimper au-delà des 20 °C au cours de la prochaine semaine, rendant (encore une fois) la chaleur accablante plus difficile à supporter.


À peine quelques jours après une canicule étouffante, la même histoire se dessine à l'horizon.

L'anticyclone des Bermudes, bien campé vers la côte est américaine, permettra à la chaleur et l'humidité du golfe du Mexique de remonter vers la province. La dépression tropicale Fred, qui fait des siennes près des côtes de la Floride, risque d'ailleurs de bonifier l'apport en humidité auquel la Belle province aura droit.

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Humidité à profusion

Par conséquent, un épisode de chaleur caniculaire est sur les radars, et les températures ressenties pourraient grimper au-delà des 35 au cours de la prochaine semaine. L'humidité est un facteur aggravant puisque la plus grande quantité d'eau dans l'air permet de conserver davantage la chaleur.

Le hic : les nuits risquent, elles aussi, d'être particulièrement lourdes. Le principal secteur concerné sera l'île de Montréal, qui risque d'obtenir le plus de nuits accablantes. Les secteurs fortement urbanisés, comme Gatineau et Québec, pourraient aussi avoir leur lot de nuits inconfortables, mais leur nombre serait beaucoup moins élevé.

Deux facteurs jouent un rôle de premier plan dans cette tendance. Le fait que la métropole se situe sur une île n'y est pas étranger, puisque l'eau agit comme agent régulateur - l'élément conserve la chaleur plus longtemps. Le nombre important d'îlots de chaleur est aussi à prendre en considération : l'asphalte et le béton emmagasinent la chaleur, augmentant les températures diurnes et nocturnes en comparaison avec les environnements ruraux.

Un mercure égal, voire supérieur, à 20 °C est possible entre mercredi et samedi au sein de la métropole, n'offrant aucun répit. Les températures ressenties pourraient être autour des 27, même une fois le soleil couché.

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Un danger pour la santé

Le corps n'a donc pas l'opportunité de se remettre de la chaleur accablante et de réguler sa température, ce qui rend les épisodes du genre plus difficiles à supporter. Des décès peuvent s'ensuivre, dans les cas les plus graves.

Les personnes les plus à risque sont les femmes enceintes, les personnes âgées et les enfants en bas âge. De plus, les gens qui travaillent à l'extérieur, comme les travailleurs de la construction et les agriculteurs, doivent bénéficier d'une attention particulière.

Plus de nuits chaudes que d'habitude

Depuis le début de l'été météorologique, le Québec a connu plus de nuits ayant un mercure égal ou supérieur à 20 °C que d'habitude. Pas moins de 12 ont été observées à Montréal jusqu'à maintenant, soit deux de plus que la moyenne pour toute la saison estivale - et cela ne prend pas en considération la prochaine vague de chaleur. Cette tendance se dessine sur l'ensemble du territoire : Gatineau et Québec ont aussi connu davantage de températures nocturnes inconfortables que la normale.

NORM NUIT CHAUDE

Ce n'est pas surprenant, puisque le nombre de nuits accablantes est en augmentation depuis quelques années. En moyenne, les nuits se réchauffent plus rapidement que les journées.

Depuis 1970, près de 93% des villes américaines ont connu un réchauffement nocturne, d'après une analyse réalisée par l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA). Plus de 2,0 °C de différence ont été observés à Montréal au cours des cinq dernières décennies.


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