Un avion de ligne a atteint une vitesse hallucinante

Un vol opéré lundi par Virgin Atlantic reliant Los Angeles à Londres a atteint une vitesse au sol de 1 289 km/h, un record pour un Boeing 787-9 Dreamliner. Voici comment.

L’appareil a bénéficié d’un courant-jet particulièrement puissant au cours de son survol d’une partie du continent américain. Lors de son passage au-dessus de New York, celui-ci soufflait à… 371 km/h ! Un record pour ce secteur, et probablement pour les États-Unis tout entiers.

Les vols commerciaux voyagent à la même altitude que ces vents qui soufflent d’ouest en est, soit entre 9 000 et 10 500 mètres. Sans surprise, ces derniers peuvent jouer un rôle important sur la durée du trajet jusqu’à destination.

« Jamais vu ce genre de vent arrière dans ma vie de pilote professionnel », s’est exprimé Peter James, un pilote d’avion de ligne, sur Twitter.

LE MUR DU SON PAS DÉPASSÉ

Lors de son passage dans cette sorte de rivière de vents dans les hautes altitudes, le vol commercial n’a cependant pas dépassé le mur du son (1 224 km/h), étant donné qu’il était entouré par un courant d’air qui avançait dans la même direction que lui. Heureusement, car ce type d’avion n’est pas conçu pour affronter les effets aérodynamiques associés à ces vitesses extrêmes.

Il semble que ce soit un record pour le biréacteur Boeing 787-9 qui, dans le passé, a atteint une vitesse au sol (vitesse de l’avion + vitesse du vent qui l’entoure) de 1248 km/h. La vitesse de croisière normale d'un Dreamliner est de 900 km/h, avec une propulsion maximale de 945 km/h. Toute vitesse supérieure est due à un coup de pouce de mère Nature.

Même si l’ensemble du trajet ne s’est pas déroulé au cœur du courant-jet, l’avion est tout de même arrivé avec 48 minutes d’avance à Londres. Cela a été toute une autre histoire pour les passagers des vols en sens inverse…

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POURQUOI LE COURANT-JET A-T-IL ÉTÉ AUSSI PUISSANT ?

Cette bande de vents départage les masses d’air froid arctiques des masses d’air chaud tropicales. En hiver, la différence de température entre les deux est plus grande, ce qui a tendance à renforcer le courant-jet.

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