Un an de pluie reçue en une semaine : images et explications ici

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Près de l’île de Vancouver, plus de 900 millimètres de pluie sont tombés en une semaine, soit plus que les quantités moyennes annuelles de plusieurs villes canadiennes, notamment Montréal.

La Colombie-Britannique vient d’être frappée par un phénomène météorologique important, communément appelé le « Pineapple Express ». Une rivière atmosphérique draine des quantités importantes d’humidité en provenance d’Hawaï, qui se traduisent par des épisodes de précipitations (aussi bien solides que liquides) étourdissants.

Les côtes du Pacifique sont affectées quelques fois par année, généralement en automne et en hiver. Pour que ce type de tempête soit qualifiée de « Pineapple Express », il faut que la perturbation affecte la province avec de la pluie forte pendant au moins deux ou trois jours consécutifs.

Cette fois-ci, l’épisode a frappé pendant une semaine environ. La station d’Effingham, située sur une île au sud-ouest de l’île de Vancouver, a enregistré un total d’accumulation époustouflant, selon Environnement Canada.

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Plus de 900 millimètres de pluie sont tombés sur cette île, tandis que la station a pu jouir d’un effet topographique dans la mesure où elle se situe à 632 mètres d’altitude. De plus, elle fait face aux vents dominants, ce qui a pu profiter à l’enregistrement d’une donnée aussi importante.

Au Québec, c'est à la forêt de Montmorency qu'il y a le plus de précipitations annuelles. À Montréal, le total des précipitations moyen annuel est d’environ 1000 millimètres, toutes précipitations confondues.

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Si l’on ne prend que les précipitations liquides, le total annuel moyen est de 784 millimètres. Par conséquent, un épisode de Pineapple Express a dépassé la moyenne annuelle de pluie de la métropole québécoise. À noter toutefois qu’en Colombie-Britannique, la pluie est bien plus fréquente qu’au Québec...

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La cité portuaire de Prince Rupert, en Colombie-Britannique, reçoit environ 2500 millimètres de pluie par an. De son côté, Hartley Bay, situé un peu plus au nord de l’île de Vancouver, reçoit environ 4673 millimètres de pluie par an.

Le record de précipitations pour une seule journée a été enregistré le 26 janvier 1984 dans la ville de McInnes Island, qui se situe entre Hartley Bay et l’île de Vancouver : il était tombé 319 millimètres.

État d’urgence et dégâts conséquents

Ailleurs dans la province, même si les précipitations n’ont pas atteint les 900 millimètres, ce sont au moins 300 millimètres qui sont tombés. Des glissements de terrain ont provoqué la fermeture de plusieurs routes, ainsi que de nombreuses inondations. Près d’Agassiz, 500 personnes ont été bloquées sur la station balnéaire de Sasquatch Mountain à cause d’une coulée de boue.

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