Janvier : une tendance irréversible se dessine au Québec
L'année 2020 ayant tiré sa révérence, la porte d'une nouvelle moyenne climatique s'ouvre au Québec. Cette dernière inclut les températures minimales et maximales en janvier, accumulées sur une période de 30 ans. La nouvelle concerne donc les données recueillies entre 1991 et 2020.
Une tendance se dessine : plus les années passent, et plus la moyenne climatique augmente. Ce phénomène est de plus en plus marqué depuis le début des années 2000. Une première hausse de 0,5 °C avait été observée entre 1971-2000 et 1981-2010 à Montréal.
Toutefois, le bond observé entre la précédente moyenne (1981-2010) et celle que l'on vient tout juste de mettre sur les radars (1991-2020) est du jamais-vu depuis le début de la collecte des données. Une différence de 0,6 °C est observable pour la grande région métropolitaine, menant la température moyenne à -9,1 °C.
C'est d'ailleurs perceptible sur l'ensemble du Québec méridional.
Si cette augmentation peut sembler bénigne, elle risque toutefois de déséquilibrer complètement les écosystèmes. De plus, la tendance qui se dessine laisse entrevoir des extrêmes de températures (chaudes et froides) de plus en plus fréquents. Les impacts risquent donc d'être majeurs, surtout si on considère que cette tendance s'accentue au fil du temps.
Janvier pourrait donc être de plus en plus doux et obtenir un mercure largement supérieur aux normales saisonnières. 2021 n'y échappe pas : une tiédeur prononcée a été enregistrée pour les deux premiers tiers du mois, amenant parfois les chiffres du thermomètre au-delà des 0 °C. Le froid qui rythme la dernière semaine du mois vient toutefois rééquilibrer un peu.
Pour le moment, il est possible que le mois de janvier se termine avec une température moyenne d'environ -7 °C, ce qui est plus chaud que la nouvelle moyenne climatique, elle-même plus douce que celles des années précédentes.