Tempête automnale : un changement se dessine dans les systèmes

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Traditionnellement, la mi-septembre rime avec l'arrivée d'un autre type de système, qui peut être destructeur : les tempêtes automnales. Cette année, le Québec pourrait s'en sauver pour encore quelques semaines.


Avec l'arrivée du temps plus froid qui vient avec le début de l'automne, la table est mise pour la naissance de systèmes costauds : les tempêtes automnales. Ces dernières sont souvent synonymes de violentes rafales et de fortes pluies, et les dégâts peuvent être importants.

Un exemple parfait de ce genre de perturbation est la tempête qui a secoué l'Halloween, en 2019. Les vents ont soufflé, par moments, à plus de 100 km/h, causant un million de pannes d'électricité. Certaines régions ont reçu jusqu’à 100 mm de pluie. Cinq personnes ont perdu la vie en raison du passage de cette tempête.

Quels ingrédients sont nécessaires?

Pour qu’une tempête automnale puisse se former, il faut qu’un ingrédient principal soit présent : le contraste de température entre les masses d’air chaud et froid. L’intensité des tempêtes est dictée par l’importance de ce contraste. Plus il est élevé, plus les tempêtes qui se trouvent sur le courant-jet et les vents dominants seront intenses.

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Ce type de tempête est typique des saisons de transition. Elle est également observée au printemps.

Cette année, c'est différent

La saison 2022 est un peu différente, à ce chapitre. L'été, qui devrait étirer sa visite pour encore quelques semaines, brouille les cartes. La chaleur est encore bien campée sur le Québec, et elle n'est pas près de tirer sa révérence pour de bon. D'après les prévisions actuelles, le mercure au-dessus des normales saisonnières risque de perdurer jusqu'à la fin du mois de septembre. Comme les contrastes de température sont beaucoup moins marqués, les chances de voir se développer de fortes dépressions automnales sont aussi plus faibles. Si les systèmes automnaux classiques peuvent généralement être observés dès la mi-septembre, cela risque fort de ne pas être le cas cette année.

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Cela pourrait toutefois changer vite : vers la fin du mois de septembre, le contexte atmosphérique semble plus favorable.

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Il faut cependant mentionner que les tempêtes augmentent en fréquence et en intensité au fil du temps, atteignant un sommet vers le mois de novembre. En moyenne, le Québec connaît sept épisodes du genre au cours de la saison.

Un système à l'horizon

Un fort système est sur les radars. Comme il passera sur les Grands Lacs avant de toucher le Québec, il risque d'être gorgé en humidité.

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Les précipitations pourraient être abondantes : jusqu'à 40 mm d'accumulations sont possibles, voire davantage sur certaines régions. Les rafales pourraient également atteindre les 60 km/h. Conclusion : cette perturbation ne sera pas, en bonne et due forme, une tempête automnale qui cause beaucoup de dégâts.


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