Témoignage : vivre un ouragan sur un catamaran

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Tout vendre pour vivre sur un catamaran et être ancré sur des eaux turquoise tous les jours : c'est l'idée un peu folle d'une famille originaire de l'Estrie, qui vogue actuellement dans les eaux antillaises. Ce mode de vie vient néanmoins avec des considérations de sécurité importante, surtout en ce qui concerne la météo extrême. Les Rancourt-Giguère nous racontent leur expérience avec la tempête tropicale Gonzalo.


La famille Rancourt-Giguère vit actuellement une aventure exceptionnelle. Les deux parents, Annik et François, et leurs trois enfants ont tout quitté au Québec pour embarquer sur un catamaran, affectueusement surnommé l'Alchimiste.

Le plan : un tour du monde, du Québec à l'Australie, d'une durée d'environ deux ans. Ils ont largué les amarres en août 2019 à partir de la Tunisie.

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De fil en aiguille, leur route les a menés dans les Antilles. Toutefois, leur nouveau mode de vie oblige la famille à s'adapter aux aléas de la météo. Et leur initiation n'a pas été de tout repos, avec le passage de la tempête tropicale Gonzalo, qui a semé la pagaille au cours des dernières semaines.

Avec leur embarcation chargée de vivres et d'eau potable, ils ont trouvé refuge dans une zone de mouillage, au milieu d'une forêt de mangroves.

« Ce sont des arbustes très résistants, sur la berge d'un plan d'eau salée », explique François Rancourt, tout en précisant que ces végétaux les ont largement protégés du vent et de la pluie issus de Gonzalo. De plus, cet endroit étant situé un peu au nord du coeur de la tempête tropicale, les intempéries entraînées dans son sillage ont été un peu moins fortes.

Une fois bien positionnée, la famille estrienne a pu traverser la tempête sans anicroche. Ils comptent d'ailleurs utiliser la même stratégie, si un autre système d'importance venait à les avoir dans sa mire.

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L'Alchimiste mettra le cap sur l'île de Curaçao, au nord du Venezuela, au cours des prochaines semaines.

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En général, ils peuvent savoir environ cinq jours à l'avance si une perturbation fonce tout droit vers leur camp de base. « On reste à l'affût », précise François Rancourt. Les Rancourt-Giguère n'hésiteront pas à modifier leur itinéraire en fonction de ce que la météo leur réservera.

Pour suivre leur aventure et l'état de la situation, on peut consulter leur blogue ou encore leur page Facebook, Catamaran L’Alchimiste.

La saison des ouragans 2020 risque d'ailleurs d'être très active dans le bassin atlantique, et pourrait même devenir la plus fructueuse depuis 22 ans, selon la NOAA. On prévoit, pour le moment, que usqu'à 25 tempêtes tropicales nommées pourraient semer la pagaille d'ici la fin de la saison. De ce nombre, entre trois et six auraient le potentiel de devenir des ouragans majeurs.

NDLR : Toutes les photos ont été prises par la famille.


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