Si vous voyez ces plantes, évitez-les à tout prix !

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La saison de l'herbe à poux arrive à son pic : alors que l'espèce germe tôt au printemps, elle commence à libérer son pollen au milieu du mois de juillet jusqu'au premier gel automnal. Elle est toutefois très loin d'être la seule qui peut avoir des effets néfastes sur notre santé...


1. L'herbe à poux

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On retrouve l'herbe à poux particulièrement dans la vallée du Saint-Laurent. Plusieurs millions de grains de pollen peuvent être produits par une seule plante. Transportés par le vent, ils sont souvent inhalés par les humains.

Il est estimé que l'herbe à poux est responsable de 75 % des allergies au pollen. Un Québécois sur dix en serait incommodé : éternuements, congestion nasale, larmoiement font tous partie des effets secondaires.

Si vous en croisez sur votre chemin, nul besoin d'utiliser des herbicides : il ne suffit que d'arracher les plants.

Voyez quelques trucs pour vous débarasser de cette plante envahissante.

2. La berce de Caucase

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Bien qu’elle ne pousse pas à l’état sauvage au Canada, la berce du Caucase a été introduite au Québec, en Colombie-Britannique, en Ontario et dans les provinces de l’Atlantique.

Elle peut atteindre jusqu'à 2 mètres de hauteur et ne doit pas être confondue avec la berce laineuse.

Cette plante invasive a été décrétée par les autorités comme étant nuisible, puisqu’elle représente un « danger pour la santé publique ». Si vous croisez cette plante à l'état sauvage, il est préférable de rester à l'écart et de la signaler à votre municipalité.

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La sève contient des toxines activées par la lumière qui peut causer des brûlures et des cloques. Si elle entre en contact avec les yeux, elle peut causer la cécité temporaire ou permanente.

3. L'herbe à puce

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Ce plant pousse dans des endroits très variables. Par contre, on la retrouve principalement aux abords des bois ainsi que le long des clôtures et des routes, entre autres.

Lorsque la peau entre en contact avec la sève, une douloureuse réaction allergique appelée « dermatite de contact » peut se produire. Environ 9 personnes sur 10 sont sensibles à cette sève.

Pour s'en débarasser, il faut être TRÈS prudent : il peut nous venir à l'esprit de brûler la plante. Respirer la fumée qui émane de la combustion peut avoir des conséquences très graves, comme une inflammation des poumons, qui peut entraîner la mort.

Arrachez plutôt les plants avec des gants imperméables et portez des vêtements qui protègent votre peau de sa sève.

4. Cicutaire maculée (Cicuta maculata)

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Cette plante indigène est considérée comme la plante la plus toxique en Amérique du Nord. Elle pousse dans les sols humides et les marais de la plupart des régions du Canada. Endémique de l'estuaire du Saint-Laurent, on la retrouve de Grondines à Beaupré sur la rive nord et de Lotbinière à Saint-Jean-Port-Joli sur la rive sud. Elle fait partie de la famille des ombellifères. Les feuilles, les jeunes pousses et les racines contiennent de la cicutoxine, un alcool très toxique. La consommation d’une petite partie de la racine est suffisante pour tuer un adulte.

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L'apparition des symptômes est souvent si soudaine et si violente que les traitements n'ont pas toujours l'effet escompté. Dans tous les cas d'empoisonnement, les symptômes se ressemblent: salivation, spasmes musculaires, convulsions violentes, coma et mort par asphyxie. La mort peut survenir entre moins de 15 minutes et deux ou trois heures après l'administration d'une dose suffisante. L’ingestion de 2,5 g de racine suffit pour tuer un adulte. Les animaux de ferme s’empoisonnent en mangeant le feuillage.

5. If du Canada (Taxus canadensis)

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L'if du Canada est un arbuste indigène que l’on trouve au Québec, en Ontario, dans les Maritimes, à Terre-Neuve ainsi que dans quelques régions au nord des États-Unis.

Sa toxicité est due à une molécule, le paclitaxel, présent dans l’écorce, les branches, les aiguilles et les graines, mais pas dans l’arille (fruit). Le poison agit très vite. Son effet se fait sentir au niveau du système nerveux : une période de tremblements se change en paralysie, hypotension, dépression cardiaque et arrêt respiratoire.

Il faut provoquer le vomissement immédiatement après l’ingestion, car une fois que le poison a traversé l’estomac, il agit très rapidement, la mort survient aussitôt. L’ingestion d’aiguilles en infusion suffit à causer la mort. La viande et le lait des animaux intoxiqués constituent également un risque d’empoisonnement.

C'est un arbuste qui sauve pourtant des vies : le paclitaxel est une molécule utilisée en chimiothérapie contre les cancers du sein et des ovaires. Cette molécule fait partie de la grande famille des taxanes, des substances anticancéreuses naturelles.


Avec les informations du Ministère de la Santé et des Services Sociaux.

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