Sérieuse mise en garde pour les prochaines semaines

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La région de Montréal connaît actuellement le mois de mai le plus sec de son histoire. Si cela peut sembler une bonne nouvelle à prime abord, cette tendance aura néanmoins des conséquences marquées sur deux éléments : les cultures et le risque d'incendie, qui pourrait monter en flèche au cours des prochaines semaines.


Mai sec à l'os

Mai 2021 est hors de l'ordinaire. C'est le mois de mai le plus sec jamais enregistré dans quelques régions, notamment dans en Outaouais, dans les Laurentides et dans le secteur de Montréal. À peine une dizaine de millimètres de pluie sont tombés depuis le 1er mai, alors que la métropole reçoit environ 84 millimètres d'eau au cours du cinquième mois de l'année.

Cette tendance n'est pas près de changer. D'ici la deuxième semaine de juin, les précipitations se feront rares. Le Québec manque d'ailleurs un rendez-vous de taille : la côte-est américaine sera particulièrement arrosée au cours des prochains jours. Près de 75 millimètres d'eau pourraient s'accumuler sur certains secteurs, notamment dans une portion de New York, du Massachusetts, du New Hampshire et du Maine.

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Peu de pluie

Globalement, si les régions du centre et de l'est du Québec pourraient obtenir quelques accumulations, un autre scénario se joue en Outaouais et dans la région métropolitaine. D'après les prévisions actuelles, la sécheresse s'accrocherait donc encore quelque temps dans ces régions.

Si la tendance se maintient, il serait d'ailleurs possible de dresser un parallèle avec la séquence mai-juin 2020, au cours de laquelle les précipitations avaient brillé par leur absence. Cette période est au sommet du palmarès des séquences mai-juin les plus sèches depuis 67 ans sur l'ensemble du territoire, avec 44 % moins de pluie qu'à l'habitude. Il faudra donc suivre la situation de près.

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Mauvaise nouvelle pour les cultures

Les fruits et les légumes ont besoin d'eau pour germer, croître et fructifier. Les cultures québécoises pourraient donc subir les effets du manque d'eau, qui pourrait se répercuter pour la saison à venir.

Si la tendance se maintient, des pertes pourraient donc être enregistrées chez les maraîchers. Les céréales et les champs de maïs pourraient également en être impactés. Rappelons que les récoltes avaient été mises à mal l'an dernier en raison de la tendance sèche. Comme l'indique ce diagramme, la situation en 2021 est bien pire.

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Un risque d'incendie qui explose

Une autre conséquence possible du manque de pluie est l'assèchement des sols et de la matière organique qui les recouvre, qui deviennent donc plus propices à la propagation rapide d'incendie. Déjà, le risque en deuxième portion de week-end est relativement élevé, et cela n'ira pas en diminuant.

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Le temps sec et la hausse du mercure dans les prochains jours feront augmenter le risque d'incendie sur le sud-ouest de la province. L'envie de faire des feux en plein air risque fort de se faire sentir, mais la prudence sera de mise.

Rappelons que 2020 avait été particulièrement riche en feux, notamment en raison d'un printemps chaud et sec.

Une trop grande fréquence de feu au sein d'un écosystème forestier peut avoir des impacts marqués sur la manière dont celui-ci réagit aux incendies dans le futur. Une matière organique qui brûle trop souvent et en trop grande quantité vient perturber le fragile équilibre écologique et, à long terme, gomme la résistance des forêts aux incendies.


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