Sécheresse : certains secteurs touchés plus durement

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La sécheresse qui touche la province depuis plusieurs semaines a un impact important sur les agriculteurs, les pêcheurs ainsi que sur les pompiers. Le Québec a connu de 30 à 40 % moins de précipitations que la normale.


POTENTIEL ENFLAMMÉ

Le potentiel de feux aux quatre coins du Québec est grandement amplifié. Au moment d’écrire ces lignes, le risque d’incendie est extrême dans la grande majorité des régions. Fait inquiétant : déjà 355 incendies ont été déclarés cette année, alors que la normale est de 204, selon la SOPFEU. Plus de 7 000 hectares ont déjà été affectés, alors que la moyenne est d’un peu plus de 4 600.

Pour connaître le danger d’incendie, on utilise l’Indice Forêt-Météo, qui regroupe différentes composantes qui tiennent compte de la température, l’humidité relative, les vents ainsi que les quantités de précipitations.

PÊCHE DIFFICILE

Puisque le niveau des eaux est bas dans plusieurs régions, cela complique également la vie des pêcheurs, qui ne peuvent pas mettre leurs embarcations à l’eau. Selon l’outil de surveillance de la crue des eaux, une grande partie des plans d’eau sont en baisse.

L’industrie de la pêche ressent les effets des changements climatiques, entre autres en raison du réchauffement de l’eau, qui amène de nouvelles espèces, ainsi que la quantité réduite de glace au printemps. Cette réalité affecte également la pêche au homard, qui a lieu dans les Maritimes.

SAISON HÂTIVE

Ces conditions anormalement sèches ont contribué à une récolte particulièrement hâtive, cette année. Les agriculteurs ont de la difficulté à faire pousser le soja et le maïs, qui peinent à naître du sol.

À l’heure actuelle, les champs sont entièrement dépendants de l’arrosage manuel, alors qu’il est habituellement complémentaire à la pluie. Cela signifie que les agriculteurs doivent faire des choix, puisque certaines récoltes ne survivront pas.

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Notons que 2020 a également été une année assez sèche : des mesures ont dû être adoptées afin de venir en aide aux agriculteurs en raison de dégâts importants. Plus de 4 000 producteurs de foin et de pâturages ont reçu des dédommagements se chiffrant à 21,3 millions de dollars.

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