Sa prévision ? C’est « in » d’être une femme en sciences

Véronique SaumurePrésentatrice et Créatrice de Contenu
Véronique Saumure

Le studio est inondé de soleil. Un peu nerveuse, les cheveux détachés, le regard pétillant, ma collègue météorologue Catherine Aubry s’installe en face de moi. Si je lui ai proposé ce rendez-vous, c'est pour parler de son choix de carrière comme scientifique. Et ma rencontre avec elle coïncide justement avec la Journée internationale des femmes et des filles de science qui a lieu chaque année le 11 février.


Catherine fait présentement sa maîtrise en sciences de l’atmosphère à l’UQAM. Si tout se passe comme prévu, elle devrait sabrer le champagne au cours de l’été 2023.

Il a été difficile pour Catherine de choisir ce qu’elle voulait faire dans la vie. C’est une touche à tout. Elle veut essayer plein de trucs, apprendre plein de choses et finalement la météo l’a remporté sur tout le reste.

UNE VOIE TRACÉE D’AVANCE

« Quand j'étais petite, j’adorais les orages. J’aimais ça aller dehors sur le balcon pour les observer. J’aime aussi les ouragans. Bref, j’aime ce qui, normalement, fait peur aux gens. » - Catherine Aubry, météorologue_

Au Cégep, Catherine s’est inscrite au programme en sciences de la santé. Par hasard, pendant qu’elle patientait dans le bureau de l’orienteur, elle voit un dépliant qui parle du cours en sciences de l’atmosphère donné à l’UQAM. Sans le savoir, Catherine a toujours été attirée par la météo. Surtout par les phénomènes météorologiques extrêmes. Si elle pouvait être chasseuse de tempête, elle en serait une!

D’ailleurs, la météo est basée sur la science, la physique et les formules mathématiques, matières qu’elle adore également. Elle n’avait pas besoin d’une raison de plus pour rejoindre le programme universitaire. Dès la première session, elle sait qu'elle est à la bonne place.

« On a besoin des scientifiques pour nous aider à comprendre. Que ce soit au niveau de l’urgence climatique ou au niveau de l’environnement. C’est très large les sciences. »

EST-CE « IN » D’ÊTRE MÉTÉOROLOGUE?

« Les gens sont surpris quand je leur dis que j’étudie en météorologie. Ils trouvent ça wow! Tout le monde parle de la météo. C’est d’actualité. Mais ce que je fais, ce n'est pas juste de dire le temps qu’il va faire et parler de températures, je dois faire de la recherche, comprendre les phénomènes et les expliquer. »

La météo est une science qui intéresse beaucoup les femmes. Durant son baccalauréat, sa cohorte était composée de 80 % de femmes comparativement à 20 % d’hommes. Et même si la compétition était forte, un vent de solidarité soufflait sur le groupe.

Pour se démarquer, Catherine s’est donné comme mission de vulgariser la météo, d’expliquer les choses pour que tout le monde comprenne. Après l’obtention de sa maîtrise, une fois sur le marché du travail, elle pourra mettre à profit ses connaissances en tant que prévisionniste ou s’orienter en recherche par exemple.

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*« Je suis quelqu’un qui aime la stabilité, mais pas la routine. La météo, c’est exactement ça. C’est stable à un certain niveau, mais il n’y a pas deux journées pareilles. Alors ce n’est pas routinier. J’ai le meilleur des deux mondes! » *

INFLUENCE FÉMININE

En riant, Catherine me dit qu’elle est la « bol » de la famille, parce qu’il n’y a pas de scientifiques chez les Aubry-Poirier. Malgré tout, Catherine s’est toujours entourée de femmes fortes, de femmes travaillantes et de femmes inspirantes. En commençant par sa maman, Isabelle Poirier, qui est infirmière. Son père, André Aubry, est capitaine pour la Sûreté du Québec. Son frère, Jean-Philippe, veut suivre les traces de son père.

« Je me suis toujours entourée de belles femmes qui foncent dans la vie. Je suis très proche de ma mère. C’est elle qui m’a appris à me tenir debout et à être persévérante. »

Il y a aussi Mme Julie Thériault qui l'influence beaucoup. C’est sa professeure de maîtrise. Une des rares professeures féminines en sciences de l’atmosphère. C’est le genre de femme à laquelle Catherine s’identifie beaucoup. Sa professeure est très impliquée dans divers projets d’études, a un agenda bien rempli, mais trouve toujours du temps à consacrer à ses étudiants. Elle est un beau modèle de conciliation travail-famille.

Aujourd’hui, Catherine a 23 ans. Elle transporte dans son baluchon son vécu et ses expériences. Si, par magie, elle pouvait parler à la petite Catherine pour l’aider dans son futur, qu’est-ce qu’elle aimerait lui dire?

« Si tu veux, tu peux! Réalise tes rêves. Fonce. Sois persévérante. Le chemin sera peut-être difficile, mais en fin de compte, ça va valoir la peine et tu seras fière de toi. »

4 SAISONS

Est-ce qu’un météorologue peut avoir une saison préférée ou, au contraire, il doit toutes les aimer?

« (Rire) On peut avoir une saison favorite. Pour moi, c’est l’été parce qu’il y a beaucoup d’orages, beaucoup de temps violent. Les journées changent rapidement. Et aussi parce que les gens sont plus joyeux, il y a plus de soleil, on est plus dehors! »

DES FEMMES ET DES FILLES DE SCIENCE

Et pour cette grande amoureuse de la météo, que représente la Journée internationale des femmes et des filles de science?

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« C’est une manière de célébrer toutes les femmes importantes qui contribuent à l’avancement scientifique partout dans le monde. C’est fantastique d’avoir une journée qui représente le pouvoir des femmes en sciences. »

11 FÉVRIER

Chaque année, le 11 février, on célèbre la Journée internationale des femmes et des filles de science.

La célébration est menée par l'UNESCO et ONU Femmes.

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