Passion hors du commun : manger des fleurs

Véronique SaumurePrésentatrice et Créatrice de Contenu
Véronique Saumure
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C’est en banlieue de Montréal, à Saint-Bruno-de-Montarville, que Mélanie Massicotte a grandi. Dans les recoins du jardin familial, avec sa sœur jumelle, elle y a dégusté ses toutes premières fleurs. Une passion qui l’a conduite à colorer les assiettes de la région de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Son aventure florale a commencé un peu bizarrement. Mélanie a été dans le milieu automobile durant presque quinze ans. À la naissance de son premier enfant, elle a eu besoin de changement. La trentaine passée, elle décide de retourner à l’école à temps plein. Elle choisit l'ITA, l'Institut de Technologie Agroalimentaire à Saint-Hyacinthe. Au départ, elle est attirée par la cidrerie, mais rapidement elle découvre les fleurs comestibles et change d’orientation.

« Entre l'odeur de l'huile de garage et celle des fleurs, 100 % je retourne aux fleurs ! (rires) Je ne m'ennuie pas du tout de tout ça. » - Mélanie Massicotte, propriétaire de Fleurs et Feuilles Gourmandes.

De doux souvenirs remontent à la surface. Elle repense à son enfance et à celle de sa mère, qui a 74 ans aujourd’hui, et qui a mangé des fleurs quand elle était jeune sans savoir qu’elles étaient comestibles.

« C'est marginal et pourtant, on s'entend que c'est millénaire. Les plantes ont toujours été, pour beaucoup de communautés, très importantes. Les connaître, les identifier, les consommer. Les gens sont peut-être moins « essayeux » au Québec comparativement en Europe. Je pense que c'est vraiment une éducation qu'il faut faire » - Mélanie Massicotte

Un pétale avec ça ?

La façon la plus facile de manger des fleurs, c'est dans les salades. Les feuilles de capucine, les feuilles de chrysanthèmes ou encore les pétales des hémérocalles s’ajoutent formidablement bien à votre bol de verdure. Sinon on peut les boire. On a juste à penser aux centaurées, c’est la petite fleur d’un bleu éclatant que l’on retrouve dans les thés Earl Grey, ou encore à la camomille, excellente en tisane. On retrouve aussi beaucoup de fleurs en pâtisserie, elles ajoutent une belle touche de couleur.

« Il y en a même dans le chocolat. Pour les plus rébarbatifs, avec le chocolat c’est un bon moyen d’en manger. Il y a beaucoup de choses qui passent très bien avec le chocolat. (rires) » - Mélanie Massicotte

Un peu, beaucoup, passionnément

Depuis que Mélanie cultive ces centaines de milliers de fleurs, sur son terrain de 2 000 mètres carrés à Saint-Jean-sur-Richelieu, elle se sent plus proche de son père. Même s’il est aujourd'hui décédé, elle sent encore sa présence. Son papa, comme elle me l’explique, aimait beaucoup les belles choses dans la vie. Autant dans l'extravagance que dans la simplicité. D’être entourée quotidiennement par autant de beauté, c’est comme s’il l’accompagnait dans ses jardins.

« Récolter des fleurs, c'est quasi méditatif. C’est quelque chose qui calme notre paix intérieure. (rires) » - Mélanie Massicotte

Dès que l'on pose le pied chez Fleurs et Feuilles Gourmande, tous nos sens sont en éveil.

La vue. Nos yeux sont bombardés par un arc-en-ciel de couleurs. L’odorat. Nos narines sont chatouillées par des effluves sucrés, épicés. Le toucher. Nos doigts choisissent avec soin les fleurs qui composeront notre bouquet. L'ouïe. Nos oreilles font le plein de calme. Le goût. Nos papilles gustatives découvrent, en croquant un pétale, des saveurs nouvelles.

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Coup de coeur

J'étais curieuse de savoir si Mélanie avait une fleur fétiche. Une fleur qu’elle affectionne particulièrement. En lui posant la question, elle me répond sans hésiter que c’est la Calendula. C’est une fleur qui ressemble un peu à une marguerite, mais elle est d’un jaune éclatant.

« Les fleurs sont d'une simplicité et d’une complexité incroyables. La nature fait des miracles. » - Mélanie Massicotte

Rendez-vous … à Saint-Jean-sur-Richelieu, en Montérégie!


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