Rien ne va plus dans l'Arctique... Détails ici.

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C’est au mois de septembre que l’étendue de glace en Arctique enregistre, en moyenne, sa plus petite superficie. Cette année sa superficie s’est retrouvée dans le top 3 des plus basses. Une tendance catastrophique puisque septembre 2019 marque aussi la 18e année consécutive où l’étendue de glace de l’Arctique se retrouve sous les normales

Un des changements importants dans la région arctique au cours des dernières années est le déclin rapide de la banquise arctique. Chaque année elle se dilate et s’épaissie en automne et en hiver alors qu’elle devient plus petite au printemps et en été. Toutefois la tendance des dernières décennies montre une nette diminution de l’étendue de la glace et ce pour toutes les saisons. On note une réduction particulièrement rapide de l’étendue minimale qui s’enregistre en septembre.

Le centre national des données sur la glace et la neige (NSIDC) a rapporté que l’étendue de glace en Arctique cette année, a atteint une superficie parmi les plus basses depuis que l’on enregistre les données. En effet, elle a atteint les 4,15 millions de kilomètre carrés le 18 septembre ! Soit 2,44 millions kilomètre carrés sous la normale de 1981-2010. Cette année se retrouve donc juste derrière 2012, qui reste le record absolu où la glace avait atteint un pic de de 3,39 millions de kilomètre carrés. Les autres années semblables à la nôtre est 2007 et 2016.

GLACEEEE

Mais ce n’est pas tout : cette année marque le 18e mois de septembre consécutif a enregistré une couverture de glace minimale sous la normale ! Une tendance affolante puisque l’on parle d’une perte de la glace de plus de 12 % par décennies.

ETENDUE DE GLACE

Après un été doux près du cercle polaire où plusieurs records absolus de chaleur ont été atteint, une fois de plus les anomalies de chaleur les plus importantes au cours du mois de septembre ont été enregistrées dans les régions nordiques. Au Canada, ces régions ont enregistré une anomalie de plus de deux degrés. Alert, au Nunavut, la ville habitée la plus au nord de la planète, vient de connaitre son dixième mois consécutif au-dessus des normales. L’Alaska a vu aussi des températures de plus de 5 degrés au-dessus des normales ce mois de septembre. Anchorage connait son 19e mois consécutif au-dessus des normales.

ANOMALIE

Alors que l’étendue de glace cette année a été inférieure à 2012 plusieurs fois au cours de l’été, la raison pour laquelle 2019 n’a pas battu le record est qu’il n’y pas eu d’évènements météorologiques extrêmes comme en 2012. En effet, un important système avait contribué à la perte rapide de glace en 2012

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Les changements de la couverture de la glace Arctique ont des impacts de grande ampleur. Elle affecte les écosystèmes, les régimes climatiques régionaux et mondiaux ainsi que la circulation des océans