Réchauffement : autre année désastreuse en Arctique

L'année 2020 a battu des records, notamment en juillet, en ce qui concerne l'état de la cryosphère. L'Arctique, la calotte glaciaire et les grands glaciers comme le Groenland fondent à vue d'oeil. Le réchauffement s'accélère.


L’année 2020 aura été catastrophique en ce qui concerne l’état de la cryosphère. En effet, la calotte glaciaire a subi les effets de la montée du mercure dramatique au cours du mois de juillet. De plus, le grand glacier du Groenland continue de fondre à vue d’oeil alors qu’il perd des millions de tonnes de glace tous les jours depuis le début de l’été.

ETENDU VERSUS NORMALE

Le scientifique Zack Labe, une sommité dans le domaine, étudie l’Arctique et le déclin de la glace depuis plusieurs années. Ici, une animation illustre la progression de la fonte en 2020. Sa publication montre juillet comme le pire mois jamais enregistré avec la superficie de glace la plus basse, dépassant même l'année 2012.

La fonte de l’océan Arctique se poursuit jusqu’au début octobre et 2020 se classe au deuxième rang en ce qui a trait à la plus faible superficie enregistrée. Seule l’année 2012 avec une étendue de 3,4 millions de kilomètres carrés a été plus désastreuse. Le 15 septembre 2020, le National Snow and Ice Data Center rapportait une superficie de 3,74 millions de kilomètres carrés de mer glacée. L’étendue de glace passe sous les quatre millions de kilomètres carrés pour la deuxième fois seulement depuis que les données satellitaires sont recueillies.

ETEDNEU GLACE ARCTIQUE

L’été 2020 a été chaud, très chaud. Des records de chaleur ont été battus, notamment des températures atteignant 38 °C dans le Nunavut, à une latitude relativement nordique. Du côté de l’Arctique central, le mercure a été particulièrement anormal en Eurasie. Selon les données recueillies par le NSIDC, l’anomalie de températures a atteint 6 °C au-dessus des normales en septembre. Au Canada, ce fut l’inverse : on rapporte un mercure à 4 °C sous les normales. Du reste, les anomalies les plus chaudes ont été observées du côté eurasien, ce qui correspond précisément au secteur où l’étendue de glace montre le déficit le plus important.

ETE L PLUS CHAUD ARCTIC

L’hémisphère Nord a connu son été le plus chaud depuis que les données météorologiques sont recueillies.

ETE LE PLUS CHAUD HEMISPHER ENORD

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