La chaleur intense fait moins de victimes cette année à Montréal

Malgré les divers épisodes de canicule survenus depuis le début de l'été dans la métropole, la santé publique de Montréal rapporte cette année moins de décès et d’hospitalisations dus à la chaleur que l’an dernier.

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La chaleur intense a fait moins de victimes cette année à Montréal, selon les autorités de la santé publique. PHOTO : GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO / HUMONIA

Il a certes fait très chaud cet été, reconnaît David Kaiser, médecin-conseil à la direction régionale de la santé publique de Montréal, mais le fait que les périodes de chaleur intense aient été plus courtes et plus espacées que l’an dernier, et entrecoupées par des périodes plus fraîches, a permis à la population de mieux traverser les épisodes de canicule.

« Si on a quelques journées chaudes avec un répit, c’est une période de rétablissement où les gens, même les plus vulnérables, […] peuvent bénéficier d’un répit avant la prochaine période de journées chaudes », explique le Dr Kaiser. Selon le médecin de la santé publique, aucune augmentation des hospitalisations n’a été enregistrée cet été, alors que l’an dernier, au début juillet, on observait une nette augmentation des transports ambulanciers et des hospitalisations.


En 2018, au moins 66 personnes ont perdu la vie à Montréal au cours de l'épisode de chaleur intense qui a sévi entre le 30 juin et le 5 juillet 2018, selon une enquête épidémiologique de la Direction régionale de santé publique. La majorité de ces victimes de la chaleur étaient des personnes à faible revenu, des personnes âgées ou d'autres atteintes de maladies mentales, ont montré les données compilées par la DRSP.


En ce qui a trait aux effets de la chaleur sur le comportement des gens qui seraient plus enclins à la violence ou à l’impatience en période de canicule, David Kaiser explique que cette corrélation n’est pas étudiée chez nous, mais il n’écarte pas la possibilité que les périodes de chaleur intense puissent agir sur le comportement des gens.

« Ce n’est pas quelque chose qu’on a étudié chez nous à Montréal, mais il y a quand même des études dans la littérature scientifique qui suggèrent qu’en période de canicule, mais aussi dans des climats plus chauds, qu’il y a un lien avec la violence et je dirais malheureusement aussi qu’il y a un lien qui semble être établi avec le suicide », conclut le médecin-conseil à la direction de la santé publique de Montréal.

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Au moins jusqu'à mardi soir

Pendant ce temps, les habitants de la région de Montréal devront s’attendre à une autre journée très chaude et humide mardi avec des humidex de 37 à 40 avant d’espérer un peu de fraîcheur.

Selon Environnement Canada qui a émis des alertes de chaleur accablante pour Montréal, Laval, la Montérégie et le sud de Lanaudière et des Laurentides, la masse d’air chaud et humide qui s’est installée sur le sud du Québec devrait se dissiper au cours de la nuit de mardi à mercredi pour faire place à des conditions plus clémentes.

Gare aux orages violents

Des veilles d’orages violents ont aussi été émises pour les régions du sud et du centre du Québec, notamment le long de la vallée du Saint-Laurent, de Montréal jusqu'à Québec, en passant par la Montérégie et l’Estrie.

L’agence fédérale rappelle que ces systèmes peuvent produire de fortes rafales, de la grêle de grosse taille, de la pluie forte et à l’occasion des tornades.