Quand un hiver est-il condamné ?

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L'hiver est très différent d'une année à l'autre. Cette saison est loin de faire l'unanimité, même qu'elle est maudite aux yeux de certains. À quel point un hiver peut-il être idéal et, à l'inverse, peut-il être condamné à être désagréable ?


Deux exemples récents illustrent bien les différences qui subsistent entre un hiver idéal et une saison maudite : les hivers 2019 et 2020. Si le premier a été particulièrement long et froid, le deuxième s'est démarqué par la présence de neige et par un mercure assez clément.

Le nombre de vagues de froid

La saison hivernale se déroule généralement au rythme des vagues de froid, au cours desquelles le mercure plonge vers entre les -20 et -30 °C pendant au moins trois jours consécutifs. Le nombre de ces poussées glaciales va donc peser dans la balance. Par exemple, pas moins de sept vagues de froid ont été observées pendant la saison 2019, alors qu'aucune n'a été recensée chez sa collègue, 2020. En général, le Québec connait deux à trois épisodes du genre au cours d'un hiver.

Quand le mercure joue au yo-yo

Un autre point qui peut faire basculer une saison hivernale dans le camp honni : les températures en dents de scie. On peut parfois assister à des chutes radicales, où le mercure passe d'eaux clémentes au-dessus du point de congélation à -10 °C, voire plus bas, en moins de 24 heures. Lorsque cela se produit, l'eau et la gadoue accumulées sur la chaussée gèlent, ce qui créent bien des maux de tête aux usagers de la route. De plus, le corps a de la difficulté à s'adapter lorsque le mercure joue à la bascule.

Dans un hiver doux, comme en 2020, ce type de phénomène est moins fréquent, et le mercure passe plus de temps à flirter avec le point de congélation, voire à être légèrement au-dessus. Ainsi cette saison a-t-elle connu 22 épisodes de contrastes du genre, contre 36 en 2019. Cela figure parmi les griefs retenus contre ce dernier hiver.

Le type de précipitations

La neige joue un rôle important dans le plaisir de l'hiver. En moyenne, près de 40 jours avec des accumulations de neige sont recensés lors des trois mois de l'hiver - décembre, janvier et février.

Si 2020 a été légèrement sous cette normale, 2019 en a observé un peu plus. On a également observé 18 bordées au cours de la saison 2020, contre 24 au cours de l'année précédente. Aucun contraste marqué entre les deux saisons, donc.

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C'est avec les précipitations liquides que ça se complique. La saison maudite de 2019 a connu le double de jours pluvieux que sa consoeur, 2020, en plus d'avoir été plus froid que la moyenne.

Sa durée

L'hiver paraît parfois interminable pour certains. Sa durée totale joue donc un rôle majeur dans la perception positive qu'on aura d'une saison hivernale.

Pour déterminer la fin d'un hiver, on peut notamment prendre en considération le moment où le mercure passe régulièrement au-dessus de 0 °C ; où la neige cède sa place dominante à un autre type de précipitation ; et où la neige au sol quitte l'aventure.

À titre d'exemple, l'hiver 2020 a tiré sa révérence le 17 mars, alors que 2019 a finalement levé les feutres le 28 mars, soit 11 jours plus tard.

L’hiver au Québec n’est donc pas toujours idéal, mais certains sont plus intéressants que d’autres.


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