Quand solstice d’été rime avec fierté autochtone

La Journée nationale des peuples autochtones est associée chaque année au solstice d’été. Savez-vous pourquoi ce moment a été choisi pour célébrer les onze nations canadiennes ?

« C’est le plus long jour de l’année, donc quelle meilleure journée pour faire le party ? », affirme en souriant Melissa Mollen Dupuis, Innue responsable de la campagne boréale à la Fondation David Suzuki. « Mais je dirais aussi que ça a un très grand lien avec l’histoire des peuples autochtones. On a beaucoup de communautés qui sont nomades et chasseurs-cueilleurs. Pendant l’hiver, on se répandait sur le territoire pour aller à la chasse, séparés par camps familiaux pour éviter une surchasse sur le territoire. Mais l’été, là c’était le moment de se réunir et de préparer les mariages et les fêtes. »

La reconnaissance de la Journée nationale des peuples autochtones a beaucoup évolué au fil des années.

« Cette journée est fériée dans les communautés. C’est vraiment célébré de la même façon que la Saint-Jean est célébrée au Québec. Ça nous permet de montrer notre fierté et de ne pas toujours être dans un mode de résistance, mais dans un mode d’existence », souligne Melissa Mollen Dupuis.

Reconnaître les bienfaits de la nature

Le solstice d’été peut aussi être l’occasion de renouer avec la nature. Une leçon à tirer des peuples autochtones qui entretiennent une relation étroite avec celle-ci.

« Tout ce qui est nécessaire à notre vie se trouve dans la nature. Dans les langues en anglais et en français, on parle d’objets, mais les langues autochtones sont des langues de verbes, donc des langues de relation. Alors, quand je dis : “ la terre mère, ou mon territoire ”, c’est vraiment la même relation que si je parlais de ma mère ou de mon frère », explique Mme Mollen Dupuis.

Par ailleurs, elle souligne que ce lien d’interdépendance avec la faune et la flore est universel.

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« Si on a pu apprendre quelque chose pendant la pandémie, c’est qu’une fois qu’on a acheté tout le papier de toilette disponible et qu’on a rempli nos cartes de crédit sur les sites Internet, qu’est-ce que les personnes ont fait en premier ? Elles sont allées jouer dans les parcs et sont sorties prendre des marches parce que c’était la chose qui nous [comblait] le plus. »

En plus des bienfaits physiques, sortir hors de la maison a été très bénéfique pour la santé mentale de chacun durant la pandémie. La nature a un fort pouvoir de guérison.

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