Quand l'été est chaud, l'automne est...

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Cet été, dans l'ensemble, il a fait chaud. Est-ce qu'un été torride est précurseur d'un automne dominé par la chaleur ? Notre expert donne une réponse.


Certains contrastes sont plus vifs que d’autres dans le climat du Québec, un climat tempéré et changeant. Le meilleur exemple : 2018. Après un été torride, le 2e plus chaud de tous les temps à Montréal, un revirement de situation dramatique s’est produit.


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En effet, dès octobre, le mercure a chuté sous les normales : une situation qui a perduré jusqu’en juin 2019. Cet automne a été le 14e plus froid depuis 1942. Dans le même ordre d’idées, en 2019, le Québec a connu le 11e plus chaud. Dès novembre, la province a été propulsée en hiver. L’automne 2019 s’est classé dans le top 20 des plus froids.

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Fait intéressant : l’été le plus chaud à Montréal est survenu en 1955 avec 33 journées caniculaires. L’automne qui a suivi a été plus frais que la moyenne. Il s’agit d’une grande exception, mais ce n’est pas la seule. Dans les cas des automnes frais de 1955, 1949 et 1995, s’ils ont été décevants, il est intéressant de noter que le cœur de l’automne (octobre) a été plus chaud que la norme. Donc, ce ne sont pas des automnes totalement frais, mais novembre a marqué une rupture.

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On le voit, la chaleur l’emporte, mais par une courte marge. Si l’été est très chaud, les probabilités que l’automne le soit aussi sont élevées. Sur les 10 étés les plus chauds dans le sud du Québec, 60 % des automnes se sont avérés plus chauds que la moyenne.

10 étés les plus chaud

« Il faut retenir que la locomotive d’un été très chaud laisse des traces sur l’automne qui suit de toute manière », indique Réjean Ouimet, expert à MétéoMédia. Les impacts indirects d’un patron très dominant dans une saison peuvent donc avoir un certain lien avec la saison suivante. « Oui, il existe une cause à effet. Par exemple, la température des eaux (océans, fleuves, Grands Lacs) prend un certain temps à se refroidir après un été chaud. Ceci a inévitablement un effet sur le climat en général », ajoute André Monette, chef météorologue à MétéoMédia. Toutefois, on n’est jamais à l’abri d’un revirement de situation avec un plongeon dans le froid en automne.


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