Quand les précipitations aident à prédire la qualité de l’eau

Plus besoin d’attendre 24 heures pour savoir si la qualité de l’eau est bonne à la plage, une jeune entreprise québécoise a trouvé une méthode plus rapide et efficace qui se base sur la météo.

CANN Forecast a créé un algorithme qui traite des données historiques et actuelles sur l’intensité et la quantité des précipitations survenues dans différentes municipalités. Cette base de données permet de prédire rapidement la présence de matières fécales, plus précisément de la bactérie E. coli dans l’eau.

« Souvent, quand il y a une pluie, le système d’égout n’est pas capable de fournir et tout se retrouve dans les cours d’eau. Quand il y a des précipitations, c’est souvent lié à une contamination. On remarque que les différentes plages sont fermées quelques jours après la pluie », affirme Nicolas St-Gelais, biologiste à CANN Forecast.

La méthode développée par l’entreprise s’avère plus efficace que le traditionnel échantillonnage qui nécessite d’incuber les bactéries durant plusieurs heures avant de les mesurer.

« Le problème dans un milieu dynamique comme le Saint-Laurent, c’est que s’il y a une contamination, souvent 24 heures plus tard, ce ne sera plus contaminé. Donc, la décision est basée sur une information qui date », ajoute M. St-Gelais.

Jusqu’à présent, l’expertise de CANN Forecast est utilisée dans quelques sites de baignade montréalais, à la plage de Verdun et à Lévis. L’entreprise formée entre autres de biologistes et d’informaticiens affirme être en discussion avec d’autres municipalités qui souhaiteraient obtenir ce service.