Quand le Québec connaît son pire été
Des étés décevants, le Québec en a connu. Vous souvenez-vous du pire de votre vie ? Réjean Ouimet a répertorié ceux que l'on pourrait qualifier d'exécrables.
En bref :
Deux principaux critères pour évaluer un été ;
La chaleur et le beau temps ;
Le pire été depuis longtemps : 1992.
Été décevant
Au fait, qu'est-ce qu'un été décevant au Québec ? Un premier critère vient à l'esprit : la pluie. Puis, le temps plus frais. Malheureusement, ces deux éléments viennent souvent de pair lorsque la saison laisse à désirer. Quand cela se produit, la déception est grande. Les attentes se justifient pleinement par le fait que cette période ne dure que trois mois.
« Pour connaître le rendement d’un été, on évalue différents facteurs. Ce sont la chaleur et le beau temps ou la pluie, estime Réjean Ouimet, météorologue. Une belle façon d’évaluer le rendement de l’été consiste à prendre le nombre de journées propice à la baignade et le nombre de journées marquées par la pluie. »
Le pire été de l'histoire
Parmi les plus détestables que le Québec ait connus, celui de 1992 se distingue. Pas de chaleur, beaucoup de pluie : une saison particulièrement décevante. Ceux qui sont suffisamment âgés se souviendront sans doute qu'un phénomène s'est produit en 1991. Les experts affirment qu'il est responsable de cette fameuse saison à oublier.
« Le champion des étés ratés du début à la fin est celui de 1992, explique Réjean Ouimet. Le grand responsable était, à l’époque, le volcan Pinatubo, dont l’éruption avait eu lieu aux Philippines en 1991. Une imposante masse de cendres avait été injectée dans l’atmosphère. Une quantité si importante qu’un voile s’était formé entre le soleil et la surface terrestre. Résultat, on a enregistré un été 2 °C sous la moyenne et les températures n’ont jamais atteint la barre des 30 °C une seule fois pendant les trois mois d’été! »
Cette année-là, du côté de Gaspé, on a eu droit à seulement 10 jours de chaleur suffisante pour se baigner.
Encore pire pour la capitale
Québec a connu un été misérable en 1992. Toutefois, fait inusité : une canicule est survenue en mai. Hâtive, cette séquence n'a eu aucune influence sur le reste de la saison qui s'est avérée un véritable fiasco.
« La situation était encore plus pénible à Québec, poursuit Réjean Ouimet. Un été épouvantable dans la Vieille Capitale : 48 jours de pluie, 1,6 °C sous les normales durant trois mois. »
Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue.