Quand des algues puantes deviennent une menace

Vous rêvez de prendre des vacances dans les Caraïbes ? Vous croiserez sûrement le chemin de l'algue sargasse, qui envahit les plages paradisiaques...


Les algues sargasses vivent en plein milieu de l'océan Atlantique Nord.

Sauf que depuis 2011, elles se sont développées quelque part entre l'Afrique et l'Amérique du Sud. Une immense tache rouge.

Résultat : elles envahissent les plages paradisiaques du sud du continent. Les côtes de la Floride, des Caraïbes et du Mexique sont touchées par l'invasion de ces algues nauséabondes.

Le phénomène revient chaque année dans le golfe du Mexique, mais l'intensité de ces marées rouges est du jamais-vu.

2018 a été l'année de tous les records.

Si le mois de juin a été moins intense que l'année dernière à la même période, il se taille tout de même une place sur la deuxième marche du podium. Le précédent deuxième record datait de 2015.

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Les raisons exactes derrière cette soudaine éclosion sont encore inconnues, mais le changement de température des océans pourrait être en cause. Étant une plante habituée aux eaux tropicales, le réchauffement de l'eau signifierait un plus grand territoire à explorer. De plus, un apport en nutriments supplémentaires, causé par la pollution humaine, pourrait expliquer cette croissance.

Menaces économique et écologique

Lorsqu'elles se décomposent, les algues sargasses dégagent une forte odeur d'oeuf pourri, rebutant les touristes. Pour des secteurs dont l'économie dépend fortement de l'industrie touristique, cela peut avoir des impacts majeurs, surtout si les marées rouges tendent à s'intensifier dans le futur.

Lors de leur dégradation, elles étouffent carrément tout ce qui se trouve sous elles, comme les coraux, en plus de changer l'apport en oxygène dans l'eau.

Ces algues sont également une menace pour les tortues, alors qu'elles envahissent leur zone de reproduction. Elles empêchent également les bébés tortues de rejoindre la mer. Les sargasses peuvent également avoir un impact sur le système nerveux de certaines espèces de poissons et de crustacés.

Sources : Science \ Science \ Radio-Canada


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