Printemps hâtif ou tardif : quelle tendance au Québec ?

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Après un hiver rude, les premiers signes du printemps sont attendus avec impatience. Toutefois, ces derniers ont-ils tendance à se faire désirer ?


Le printemps se déroule en deux grandes étapes.

Première étape : adieu l'hiver !

La première portion du printemps est le moment où le Québec sort de la torpeur imposée par la saison froide. Les journées sous la barre des 0 °C tirent leur révérence, de même que la neige comme type de précipitation principal. La pluie fait donc un retour plus fréquent et plus remarqué, et les bordées sont désormais chose du passé. La neige au sol est également disparue sous l'influence des précipitations liquides et des températures plus clémentes.

En moyenne, le 19 mars est la date à retenir pour le sud du Québec.

Depuis 2010, le printemps s'est invité de manière hâtive à trois reprises : en 2010, en 2012 et en 2017. En 2017, cette marque a été atteinte le 20 février, soit presque un mois plus tôt que d'habitude. C'est également le printemps le plus hâtif de la dernière décennie.

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À l'inverse, les saisons printanières plus tardives semblent être beaucoup plus fréquentes depuis 2010. Les signes du redoux se sont particulièrement fait désirer en 2011, où il a fallu attendre le 30 mars pour observer un adieu plus convaincant à la saison hivernale.

Mentionnons cependant qu'il est arrivé à quelques reprises que le printemps fasse faux bond par la suite, malgré des signes encourageants.

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Deuxième étape : la douceur durable

Lorsque le Québec peut atteindre les 10 °C de manière régulière, on passe à la seconde phase du printemps : celle de la douceur tenace. Cette étape marque le début des véritables conditions printanières, qui mettent la table à l'été. Manteau, tuques et mitaines peuvent également être rangés.

En observant la période allant de 1961 à 1990, ce moment était atteint en moyenne vers le 19 avril. Scénario similaire dans les années récentes : depuis 2010, le Québec obtient ce genre de mercure autour du 20 avril.

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La fréquence des printemps hâtifs et tardifs n'a donc pas beaucoup changé au cours des dernières décennies. Cela s'explique notamment par le score décevant des mois d'avril les plus récents. Il s'agit effectivement d'un des mois qui traînent de la patte dans un climat qui se réchauffe.

Voilà peut-être ce qui confirme cette impression de printemps décevant par rapport à nos attentes.


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