Prévention des inondations : Laval mise sur la géomatique

Depuis les inondations de 2017, la Ville de Laval a mis en place de nombreuses mesures pour être mieux préparée à la crue des eaux et mieux accompagner les citoyens. La municipalité mise davantage sur la prévention et utilise de nouvelles technologies sur le terrain.

« Entre 2017 et 2019, il y a des pas de géants qui ont été faits à Laval. 2017, on l’a vécue plutôt en mode réactif, alors qu’en 2019, on était totalement en prévention », souligne Virginie Dufour, conseillère municipale de Sainte-Rose et responsable de l’environnement et de l’urbanisme.

La Ville a notamment perfectionné ses cartes géomatiques pour avoir un meilleur portrait de la situation, avant, pendant et après les inondations. Les données fournies par ces cartes permettent d’effectuer des interventions plus ciblées dans les zones à risques ou inondées.

« On essaie de ne jamais être surpris », affirme Pierre Daoust, chef du centre d’excellence en géomatique de Laval. « On se prépare d’avance. On sait un peu ce qui s’en vient comme travail pour nous. On sait que les gens auront besoin de l’information la plus près du temps réel pour les opérations sur le terrain. Les gens qui sont associés aux mesures d’urgence, c’est pour eux qu’on travaille. »

Un plus grand nombre de digues ont aussi été érigées en 2019 sur le territoire lavallois. L’une d’entre elles s’étendait d’ailleurs sur une distance impressionnante de 775 mètres.

Des drones pour affronter les inondations

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Si des inondations se produisent à nouveau ce printemps, la Ville de Laval déploiera pour la première fois des drones dans le ciel pour mieux analyser l’état de la situation et réagir plus rapidement.

« C’est quand même assez précis comme information. C’est beaucoup plus rapide de déploiement. On peut utiliser ces outils dans des endroits inaccessibles par voie terrestre. Donc, dans le cas des inondations, ça va être pratique pour aller chercher des données et de l’information beaucoup plus rapidement et beaucoup plus sécuritairement », indique M. Daoust.

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« On surveille la fonte des neiges, on sait que l’eau du Saint-Laurent est haute », ajoute Mme Dufour. « On est prêt, si jamais ça devait arriver de nouveau. »

Déclarer l’état d’urgence le plus tôt possible

Lors des crues printanières de l’an dernier, Laval a déclaré l’état d’urgence avant les municipalités de l’Outaouais qui ont pourtant été inondées avant la ville de la rive nord de Montréal.

Divers moyens ont été utilisés pour rejoindre un plus grand nombre de citoyens.

« Il y a eu des appels automatisés envoyés aux citoyens touchés et même des appels téléphoniques aux endroits qui n’étaient pas encore touchés par les inondations [afin que les gens se préparent d’avance.] Des lettres ont aussi été envoyées », affirme Mme Dufour.

Dans les secteurs où les inondations se produisent à répétition, la Ville compte se pencher sur la possibilité d’implanter des solutions plus permanentes.

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