Près de 18 000 séismes secouent cette île

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Depuis décembre 2019, les tremblements de terre se sont faits plus nombreux. D’ailleurs entre le 24 février et le 6 mars, plus de 18 000 séismes ont été enregistrés dans la région sud-ouest du pays.


Au cours des dix derniers jours, le quotidien des Reykjavikois a été ponctué de plusieurs séismes, soit plus de 18 000. La magnitude de ces séismes a varié de 2,2 jusqu’à 5,7. Si ces derniers ont été plus modérés comparativement au séisme de magnitude 8,1 qui a secoué la Nouvelle-Zélande jeudi dernier, il n’en demeure pas moins que de nombreux experts croient qu’ils sont annonciateurs d’une éruption volcanique prochaine.

ISLANDE (1)

Secteur calme depuis des siècles

L’intensification de l’activité sismique a été constatée dans la région de Reykjavik, il y a de cela un peu plus d’un an. Du mouvement magmatique a d’ailleurs été enregistré près de trois des cinq volcans situés dans la région de la capitale nationale. Toute cette activité laisse entendre aux experts que ce secteur pourrait entrer dans une nouvelle période de manifestations volcaniques. Rappelons que la dernière éruption importante qui a secoué la péninsule reykjavikoise s’est produite il y a 800 ans.

Les volcans de cette régions, dont le Krýsuvík, forment une ligne de cratères volcaniques : ce type de volcan est peu élevé (dans ce cas-ci, à environ 300 mètres d'altitude), mais laisse typiquement échapper des coulées de lave impressionnantes. Leurs éruptions, lorsqu'elles se produisent, sont peu violentes.

Peu de chances d’une éruption violente

Si la perspective d’une éruption volcanique rappelle les souvenirs de l’éruption d’Eyjafjallajökull en 2010, qui avait paralysé le transport aérien notamment, les volcanologues ne craignent pas pour la sécurité des régions avoisinantes. Selon eux, il est peu probable que les secteurs habités de la péninsule soient menacés.

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Crédit photo: Volcan Eyjafjallajökull, Marc Szeglat, Unsplash

Le service météorologique islandais a indiqué qu’il est possible que les activités sismiques en cours diminuent au cours des jours ou des semaines à venir. Toutefois, il est aussi possible qu’un scénario inverse se réalise, soit que la péninsule pourrait subir davantage de tremblements de terre, certains atteignant une magnitude de 6,5.

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L'Islande est un pays insulaire particulièrement mouvementé. En plus d'être en plein sur la jonction entre deux plaques tectoniques, sur la dorsale médio-atlantique, l'île principale est située sur un point chaud (une région ponctuée par des remontées magmatiques, qui se fraient un chemin vers la surface en perçant la lithosphère). Résultat : l'activité sismique et volcanique y est particulièrement intense.


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