Plus d'un mois de pluie en 48 heures

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La Colombie-Britannique a connu sa part de désastres au cours des derniers mois. Cependant, une nouvelle rivière atmosphérique se dessine, et d'importantes précipitations sont sur les radars.


En bref :

  • Plusieurs systèmes sur les radars pour la Colombie-Britannique ;

  • Près de 200 millimètres attendus en 48 heures ;

  • Inondations possibles sur plusieurs régions.


La neige a ponctué les premiers pas de la Colombie-Britannique dans l'année 2022. Depuis le début de l'hiver météorologique, Victoria a reçu plus de neige qu'au cours d'une saison normale et entière. La station a enregistré 49,4 cm jusqu'à présent.

Après quelques semaines où le froid et la neige ont été au rendez-vous, le patron atmosphérique tend à changer. Une crête atmosphérique installe confortablement ses quartiers sur la province. Des conditions météo plus près des normales sont donc attendues, avec la chaleur qui reprend du poil de la bête.

La porte est donc ouverte aux systèmes dépressionnaires qui, sous l'influence de la douceur, risquent d'apporter de la pluie avec eux. Pas moins de trois perturbations sont sur les radars pour la Colombie-Britannique, cette semaine.

Succession de systèmes

La première dépression risque d'être plutôt modeste, et toucherait la province de l'Ouest canadien au cours de la journée de lundi. Une deuxième ronde est prévue à peine quelques heures après, soit dans la nuit de lundi à mardi. Cette dernière pourrait d'ailleurs être un peu plus costaude.

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Les précipitations liquides, combinées à la chaleur, risquent de faire fondre la neige abondante accumulée au cours des dernières semaines. Comme les structures britanno-colombiennes ne sont pas nécessairement adaptées à de telles quantités de neige, cela pourrait offrir un répit bienvenu.

Ce dernier sera cependant de courte durée.

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Rivière atmosphérique sur les radars

Le troisième système dépressionnaire, qui devrait toucher la province entre mardi soir et jeudi matin, a le potentiel de semer la pagaille.

Il s'agit effectivement d'une rivière atmosphérique, qui contient une forte teneur en humidité et pourrait déverser de fortes quantités de pluie. C'est ce système qui risque d'avoir la plus grande intensité, et la majorité des précipitations tomberaient en moins de 48 heures. Les berges britanno-colombiennes sont particulièrement à surveiller.


Bon à savoir : Une rivière atmosphérique correspond à un corridor concentré d'humidité dans l'atmosphère. Un tel phénomène est responsable de près de 90 % des transferts d'humidité entre le nord et le sud du globe. Comme les ouragans, les rivières atmosphériques peuvent être classées selon leur intensité, de catégorie 1 à 5. Ce classement dépend de la quantité de vapeur d'eau transportée et de la durée de l'événement.


Au total, la ville de Vancouver pourrait obtenir jusqu'à 200 millimètres de pluie d'ici jeudi. Globalement, le sud de la Colombie-Britannique risque d'être la région la plus gâtée par la pluie.

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Si le mois de janvier est typiquement très humide dans la région de Vancouver, janvier 2022 reste exceptionnel. La ville en reçoit autour de 160 millimètres au cours du mois complet.

Inondations possibles

Cette succession de systèmes dépressionnaires traîne avec elle un risque d'inondations assez important. En effet, la douceur apportée par ces perturbations et la pluie abondante pourraient faire fondre l'épaisse couche de neige au sol, bonifiant ainsi la quantité d'eau disponible.

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Une province durement touchée

La Colombie-Britannique n'a pas eu beaucoup de répit depuis quelques mois.

  • Des inondations monstres ont dévasté une large portion du sud de la Colombie-Britannique.

  • Deux événements sont survenus, l'un au début du mois de novembre et l'autre, à la fin du même mois. Des glissements de terrain et des crues subites ont détruit plusieurs infrastructures, et des routes ont été carrément submergées.

  • Une alerte rouge a été déclenchée dans la région le 27 novembre pour la toute première fois.

  • La petite ville de Hope a eu droit à près de 400 millimètres de pluie pendant le mois de novembre, soit plus du triple que ce qu'elle reçoit habituellement.

  • Il n'est pas impossible que ces inondations deviennent la catastrophe naturelle la plus coûteuse du Canada, surpassant les feux de Fort McMurray, entre 2016 et 2017.


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