Noyades : elles arrivent plus vite que vous le croyez

Chaque année, plusieurs dizaines de Québécois se noient, que ce soit en eaux vives ou dans une piscine. Ces décès surviennent souvent en raison de l’ignorance de certaines mesures de sécurité.


La Croix-Rouge canadienne évalue les victimes ainsi que les circonstances de la noyade. D’après le rapport 2020, la majorité des décès par immersion ont lieu principalement lors des activités aquatiques telles que la baignade et le barbotage. L’association caritative observe toutefois un déclin du nombre de victimes au fil des années, toutes catégories d’âge confondues.

N'oubliez pas votre gilet !

« Les enfants imitent beaucoup ce que leurs parents font. Donc si papa et maman ne portent pas de gilet de sauvetage, ça ne motive pas l’enfant à le faire », explique Michèle Mercier, directrice prévention et sécurité à la Croix-Rouge canadienne. « À l’extérieur, il peut faire 40 °C, mais la moyenne de température de l’eau des lacs est de 19 °C. Si on tombe à l’eau, c’est un gros choc qui peut être dangereux ». Il est recommandé de porter un gilet de sauvetage dès que l’on pratique une activité aquatique sur un plan d’eau.

L’importance de la surveillance active

En raison du contexte actuel, bon nombre de travailleurs ont dû troquer leur présence au bureau pour le télétravail. « Quand on dit que tes enfants sont dans l’eau, il faut que ce soit une surveillance active », explique Mme Mercier. Le temps de prendre un appel ou de consulter ses notes peut être suffisant pour qu’un enfant se noie. Et contrairement à la croyance populaire, la noyade est loin d’être bruyante. « Quelqu’un qui est en train de se noyer, c’est hyper silencieux. Parce que ça veut dire qu’ils ne sont pas capables de sortir leur tête de l’eau. S’ils sont capables de le faire un peu, ils vont respirer et non pas crier », continue-t-elle. En 2019, un sondage Léger révélait que seulement le tiers des Québécois surveillent en tout temps leur enfant de moins de 12 ans dans la piscine.

Quelques chiffres

Selon la Société de sauvetage, 38 % des noyades ont lieu dans les rivières, 28 % dans les lacs ou étangs, 14 % dans les piscines et 11 % dans les baignoires. Moins de 1 % se produit dans un milieu surveillé par un sauveteur. Généralement, les mêmes scénarios se répètent : un enfant échappe à la vigilance de ses parents, les vêtements de flottaison ne sont pas utilisés ou encore l’alcool est en cause. Ce sont 74 % des noyades qui ont lieu entre mai et septembre.

Pour des conseils de sécurité en piscine résidentielle ou encore pour les plans d’eau, visitez le site Web de la Croix-Rouge canadienne.

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