Non, manger de la neige, ce n'est pas une bonne idée!

Joey OlivierChef Contenu Éditorial
Joey Olivier

Plusieurs d’entre nous ont déjà mangé de la neige -ou penser le faire- au moins une fois dans sa vie. Grand-mère a même déjà dit : « Ça renforce ton système immunitaire mon grand! » La science n'est cependant pas d'accord avec elle.

Des chercheurs de l’université McGill ont étudié la composition de la neige qui tombe du ciel et qui s’accumule au sol. Et la conclusion a de quoi nous faire bien réfléchir.

L’étude en question, publiée en 2016, a révélé que les particules de pollution qui sont en suspension dans l’air sont absorbées par la neige.

Par exemple, après seulement une heure d’exposition, la concentration totale de carbone organique avait considérablement augmenté. En d’autres mots, si la neige tombe dans un milieu urbain (relativement pollué) et qu’elle demeure au sol un certain temps, manger une boule de neige équivaut à respirer une bouffée d’un tuyau d’échappement !

Sans compter qu’une quarantaine d’autres substances volatiles se retrouvaient dans les échantillons étudiés. Comme du benzène, du toluène, de l’éthylbenzène ou d’autres noms compliqués qui n’ont pas leur place dans notre organisme.

Notre équipe a fait le test de faire fondre de la neige afin de voir les particules présentes dans l'eau. Le résultat est un peu dégoûtant :

Plus la neige reste exposée, plus son niveau de contamination risque d’être élevé, et ce, même si elle est d’une blancheur attirante.

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L’auteur de ces lignes a tenté l’expérience dans un parc à Montréal, et heureusement, il a survécu ! Évidemment, plus on ingère une grosse quantité de neige, plus le risque est élevé.

Source : Environmental Science: Processes & Impacts